Les premières élections locales se sont tenues en 1967. Pour célébrer cet anniversaire, l'association Machaâl Echahid a rendu hommage au premier maire d'Alger, Farhat Balamane. L'occasion de débattre sur le rôle de la commune dans la gestion des affaires de la cité.Nawal Imès - Alger (Le Soir) - Cinquante ans après la tenue des premières élections locales en Algérie, le rôle de la commune a évolué. A l'indépendance, elles étaient au nombre de 1 577.
Un nombre trop important pour l'époque, forçant l'administration centrale à diviser ce nombre par deux en raison essentiellement d'une situation économique difficile et d'un exode rural très important, aux dires du Dr Amer BelKhila, qui était hier l'invité du forum d'El Moudjahid. Il a affirmé que l'élection de 1967 avait été le socle de la décentralisation ajoutant que la parenthèse des DEC avait été la plus compliquée dans l'histoire de la gestion des communes en Algérie.
Aujourd'hui encore, la gestion des communes devra, selon lui, être révisée afin de la rendre plus efficace. Il propose une formation continue des maires et des élus car, affirme-t-il, la majorité d'entre eux ne sont pas formés aux techniques de la gestion.
L'invité du forum d'El Moudjahid propose également de lutter contre les fléaux qui empêchent les communes de jouer leur rôle comme le clientélisme et la corruption sans compter l'environnement des communes qui parasite souvent son fonctionnement.
Le Dr Saïd Mokedem a, pour sa part, fait un état des lieux sans concession du système administratif qu'il qualifie de non-homogène. Un mélange, dit-il, de centralisation et de déconcentration. Il se réjouit de l'ouverture du dossier de la gestion des communes afin d'unifier la vision car, dit-il, il est légitime de s'interroger sur les bases sur lesquelles le découpage administratif avait été fait et qui a donné lui à pas moins de 900 communes en faillite sans compter l'absence totale d'autonomie puisque toute délibération est conditionnée par l'approbation de l'administration centrale.
Profitant de cette célébration, l'association Machaâl Echahid a rendu un hommage à Farhat Balamane, premier maire d'Alger après l'indépendance. Mahmoud Boussoussa a retracé le long parcours du moudjahid qui, en 1964, avait été nommé à la tête du Conseil communal de la ville d'Alger qui comptait 13 communes. Il a été, par la suite, élu maire d'Alger avant d'occuper plusieurs postes. En 1971, il a été élu président du MCA.
A son tour, Abdelkader Drif a salué la mémoire de Farhat Balamane qui, dit-il, il a eu l'honneur de cètoyer rappelant son passage à la tête du club algérois et les sages décisions qu'il avait eu à prendre, toujours dans la plus grande discrétion.
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Posté Le : 22/11/2017
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : N ”ˆI
Source : www.lesoirdalgerie.com