Algérie

Cinq priorités pour relancer le tourisme en Algérie (secrétaire d'Etat)



Cinq priorités pour relancer le tourisme en Algérie (secrétaire d'Etat)
Pas de dérogation à la règle du 51/49, y compris dans le tourisme. Mohamed Amine Hadj-Saïd, secrétaire d'Etat au tourisme, est formel. La règle sera maintenue, mais cela n'empêchera de développer le secteur, grâce notamment aux projets en cours, qui prévoient la réalisation d'infrastructures comprenant 51.000 lits.
Le secrétaire d'Etat algérien au tourisme, M. Mohamed Amine Hadj-Saïd, a reconnu lundi l'échec algérien dans ce domaine, en affirmant que l'Algérie est « un territoire d'excellence, mais pas encore une destination » touristique. Vantant les atouts de l'Algérie en ce domaine, au cours d'une émission de radio, M. Hadj-Saïd a affirmé que « ça ne sert de disposer de trésors à l'état brut » si on n'arrive pas à en faire des produits qui créent de la richesse et de l'emploi, et à les vendre auprès des consommateurs.
M. Hadj-Saïd a annoncé des actions d'envergure pour remédier à cette situation, impliquant notamment des initiatives dans cinq directions différentes : la promotion de la destination Algérie, la formation, l'investissement, le financement et « l'inter-sectorialité ». « Pas de tourisme sans routes, sans développement des infrastructures, sans service public performant », a-t-il déclaré, citant par exemple la disponibilité de l'eau potable dans tous les lieux susceptibles d'attirer des touristes.
Le secrétaire d'Etat a aussi reconnu un important déficit en infrastructures d'accueil, ainsi que la faible qualité d'une partie du parc disponible. Seuls 15% des hôtels existants répondent à des normes requises pour attirer les touristes. Ce chiffre doit passer à 50%. Cela se fera notamment grâce aux projets en cours de réalisation, qui totalisent 51.000 lits, a-t-il déclaré.
Cet effort sera réalisé grâce au concours de plusieurs banques, qui vont financer le secteur. Une convention a été signée avec six d'entre elles, a-t-il indiqué à ce sujet. Mais en parallèle, il faudra passer à un niveau d'investissement supérieur pour assurer la qualité, a-t-il dit, évoquant un niveau d'investissement adéquat. Il faut se rapprocher d'une norme de 60.000 dollars investis pour un lit, a-t-il déclaré.
Le secrétaire d'Etat annoncé que les investissements du secteur s'élèvent à 240 milliards de dinars (2.4 milliards d'euros), dont 70 milliards pour le secteur public, incluant notamment la rénovation de huit structures existantes, dont certaines sont de nouveau exploitées. Il a toutefois reconnu que ces travaux de réalisation peinent à se concrétiser. Ainsi en est-il d'un hôtel à Ghardaïa, en travaux depuis dix ans, à cause de problèmes de procédures. Différents appels d'offres pour sa rénovation se sont révélés infructueux, poussant au report des travaux et de la réouverture, dans une région à forte affluence touristique.
Le 51/49 ne constitue pas une entrave
Malgré ces handicaps, les grandes chaines internationales continuent de s'intéresser au produit algérien, notamment pour assurer la gestion des hôtels. La plupart d'entre elles sont présentes, et certaines veulent ouvrir de nouveaux établissements, a-t-il dit.
Il a également insisté sur la formation, affirmant qu'il est « plus facile de construire un hôtel que de former un bon gérant ». Il a annoncé que la Société d'investissement hôtelier (SIH), installée à Staouéli, près d'Alger, va lancer avant la fin de l'année une école de 800 places à Aïn-Benian, en collaboration avec une école de Lausanne.
Mais cet effort n'ira pas jusqu'à amender la règle du 51/49, selon M. Hadj-saïd, qui a insisté sur le maintien de cette clause dans tout investissement. « Nous campons sur notre position. Nous persistons et nous signons », a-t-il insisté, minimisant les inconvénients de la formule. « Je ne vois pas quelle incidence cela peut avoir sur l'investissement », a-t-il affirmé. « Nos partenaires ne la considèrent pas comme une entrave ». Pour lui, il y a un travail de promotion à mener, aussi bien auprès des touristes et des opérateurs que des investisseurs.
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