Algérie

Cinq militants associatifs interpellés, puis relâchés



Cinq militants associatifs ont été interpellés, jeudi après-midi, à Tichy, par la police de la sûreté de daïra de la même localité. Il s'agit du président et d'un membre du Café littéraire de Tichy, Karim Smaïli et Karim Mersel, d'un membre du Café littéraire d'Aokas, Mouloud Taïakout, et de Kamira Naït Sid et Youba Miridja, respectivement présidente et membre du Congrès mondial amazigh (CMA).Les cinq militants associatifs ont été appréhendés, selon Karim Smaïli, à la bibliothèque communale de Tichy où ils s'apprêtaient à mettre en place les équipements pour la tenue, le lendemain et le surlendemain (hier et aujourd'hui, ndlr), d'une rencontre de formation par visioconférence au profit des animateurs associatifs.
La rencontre est initiée par le Café littéraire de Tichy en collaboration avec le Congrès mondial amazigh (CMA). Conduits au commissariat de Tichy, les cinq militants ont été relâchés après leur audition.
"Nous étions cinq dans la bibliothèque communale pour mettre en place les équipements nécessaires pour l'organisation, vendredi et samedi, d'une formation au profit d'une cinquantaine d'animateurs associatifs par visioconférence, lorsque la police a fait irruption pour nous arrêter et nous conduire au commissariat", relate Karim Smaïli, président du Café littéraire de Tichy.
Et d'ajouter : "Nous avions une autorisation de l'APC de Tichy pour l'organisation de notre activité à la bibliothèque communale et nous avions prévu un protocole sanitaire."
De son côté, la présidente du CMA, Kamira Naït Sid, nous a déclaré en substance que "le café littéraire a l'autorisation de l'APC, mais la police fait valoir un communiqué du wali qui interdit les rencontres pour cause sanitaire.
Aussi, c'est une rencontre par visioconférence et un protocole sanitaire est prévu par les organisateurs pour les présents". Les cinq militants ont été relâchés le jour même, à 19h, après avoir été auditionnés.
Pour revenir à cette rencontre annulée malheureusement par ses organisateurs, au programme étaient prévus, durant les deux jours, une série de conférences en visioconférence, animées par Fouguig Brahim, professeur à l'Université de Fès, Belkacem Lounès, ancien président du CMA et expert des Nations unies sur les droits des peuples autochtones, Kader Haouli, membre de la Ligue des droits de l'Homme, Morse Flores, représentant des fonds volontaires aux Nations unies des peuples autochtones, et Lorena Lacalle, ancienne députée basque au Parlement européen et présidente de l'Alliance libre européenne.
La projection d'un documentaire sur "la langue basque" était également prévue au programme.

L. OUBIRA


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)