Le tribunal criminel près la cour de Constantine a eu à juger, hier, une affaire de tentative d'homicide volontaire, dans laquelle est impliqué R. Ali âgé de 29 ans. Selon l'arrêt de renvoi, les faits, qui se sont déroulés le 1er septembre 2001, ont eu pour théâtre la cité des 450 logements du Khroub. R. Ali, B. Faouzi (30 ans) et B. Abdelkrim (28 ans), après avoir consommé de l'alcool, sillonnaient les rues désertes de la ville du Khroub. Aux environs de 22 heures, à la cité des 450, ils ont croisé M. Abdelhak. Voyant ce dernier, R. Ali lui demanda des explications à propos d'une chaîne, en plaqué or, qu'il lui avait remise. M. Abdelhak, constatant que R. Ali était en état d'ébriété, tenta de le calmer. Mais R. Ali lui assena un coup d'épée à la nuque. La victime, M. Abdelhak, se saisit d'une pierre et se sauva. Elle a été poursuivie par B. Abdelkrim qui la frappa avec une canne au bras gauche. M. Abdelhak se rendit alors au centre hospitalier de la ville du Khroub où il a reçu les premiers soins. Sa blessure à la nuque, longue de 12 centimètres, a nécessité 7 points de suture. Avisés, les services de la police judiciaire du Khroub ont déclenché des recherches qui les ont conduits à B. Faouzi et B. Abdelkrim. Ces derniers ont été présentés aux magistrats instructeurs qui les ont inculpés de « tentative d'homicide volontaire » et ordonné leur mise en détention préventive à la maison d'arrêt du Khroub. Jugés en 2004, ces derniers ont été relaxés par le tribunal criminel de Constantine, grâce aux déclarations de la victime qui avait précisé que ce ne sont pas ces deux qui l'ont agressé. En fuite, R. Ali, le principal accusé, a été condamné, lors de ce premier jugement, à la perpétuité par contumace. R. Ali s'est rendu, entre temps, aux autorités judiciaires. Et après un pourvoi en appel, introduit par le parquet, l'affaire a été rejugée en 2006. Le principal accusé, R. Ali, a été condamné à 10 ans de prison ferme et les deux autres ont été relaxés, encore une fois, pour manque de preuves. R. Ali, qui s'était pourvu en cassation, a comparu de nouveau, hier. A la barre, il a nié les faits qui lui sont reprochés et déclaré n'avoir jamais utilisé une épée mais un couteau et ce, à cause des provocations de la victime qui a refusé de lui rendre sa chaîne, objet du litige entre eux. Appelé à donner sa version, la victime, M. Abdelhak, a déclaré n'avoir jamais reçu de chaîne et ne pas se rappeler de l'arme utilisée contre lui ce jour-là. Le président lança alors en sa direction « tes déclarations devant la police judiciaire, le procureur de la République et le juge d'instruction près le tribunal du Khroub sont très claires et précises. C'est une épée qui a été utilisée. Pourquoi, aujourd'hui, changes-tu tes déclarations ? » Dans son réquisitoire, le parquet a insisté sur l'utilis ation d'armes prohibées et très dangereuses. Il requit 10 ans de prison ferme assorties de 5.000 dinars d'amende. La défense a tenté de démontrer au jury que son client n'a pas utilisé une épée, mais un couteau pour se défendre après avoir reçu un coup de poing. Les robes noires ont demandé au tribunal de requalifier cette affaire en coups et blessures. Après les délibérations, R. Ali a été reconnu coupable de « tentative d'homicide volontaire » sans bénéfice de circonstances atténuantes et a été condamné à 5 ans de prison ferme et 5.000 dinars d'amende.
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Posté Le : 26/05/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : M Amar
Source : www.lequotidien-oran.com