Le 25 juillet dernier et alors qu'elle rejoignait son poste de travail, sis
à la zone industrielle «Palma», non loin de la voie express Constantine/Aïn Smara, la jeune B. Ryma de vingt ans a été surprise par un individu de forte
corpulence qui a surgi du néant. Il lui a mis un couteau à la gorge et l'a
contrainte à lui remettre son téléphone portable. La victime obtempéra. Une
fois son forfait accompli, l'agresseur a tenté de traverser le boulevard à
double sens. Dans sa précipitation, il n'avait pu voir la voiture qui arrivait
à vive allure et se dirigeant vers la ville d'Aïn Smara, qui le percuta violemment. Sous la violence du choc,
l'individu a été projeté à plusieurs mètres. Les secours arrivèrent pour
évacuer le blessé.
L'instant d'affolement passé, B. Ryma constata
que l'accidenté n'est autre que son agresseur. Elle le signala aux policiers du
barrage fixe de la cité Boussouf. Ceux-ci prirent
note et suivirent l'affaire. L'accidenté D. Mounir de
trente-cinq ans, qui avait eu une fracture à la jambe gauche, a été entendu sur
son lit d'hôpital. Le lendemain, à sa sortie de l'hôpital, il a été auditionné
et présenté au procureur de la République qui l'inculpa d'«agression et vol
avec violence» et le plaça sous mandat de dépôt au centre de rééducation du Coudiat. Il a comparu hier devant le juge pour répondre des
faits qui lui sont reprochés.
A la barre, D. Mounir a reconnu les accusations
portées à son encontre, disant qu'il avait agi ainsi par nécessité, car, expliqua-t-il,
«j'ai besoin d'argent et ma situation sociale est déplorable. Je suis sans
emploi depuis des mois». Le président l'a réprimandé en lui faisant comprendre
que ce n'est pas de la sorte que l'on résoud ses
problèmes financiers. «Il y a d'autres moyens plus honnêtes.» La victime a été
formelle et a reconnu son agresseur. La procureure a
requis la peine maximale, soit cinq ans d'emprisonnement ferme assortis de
vingt mille dinars d'amende. Après délibérations, D. Mounir
qui a été reconnu coupable, a été condamné à cinq ans d'emprisonnement ferme
assortis de vingt mille dinars d'amende. Il doit, cependant, remettre deux cent
mille dinars à sa victime en guise de dommages et intérêts.
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Posté Le : 09/08/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : Amar Tallel
Source : www.lequotidien-oran.com