Le film anticolonialiste "Lagaan" (la taxe) a été projeté dimanche dernier à la cinémathèque d'Oran, donnant ainsi le ton à l'ouverture de la semaine du film indien organisée dans le cadre des échanges culturels entre l'Algérie et l'Inde. La séance dédiée à ce long-métrage signé Ashutosh Gowariker a drainé de nombreux spectateurs passionnés du genre indien et son cachet spécifique combinant action, musique, chanson et chorégraphie. Comédie dramatique et musicale, Lagaan qui a pour sous-titre "Once upon a time in India" (Il était une fois en Inde) se distingue par sa connotation historique, son réalisateur situant son œuvre à la fin du 19ème siècle, au temps de la colonisation britannique de l'Inde. L'histoire remonte précisément à 1893, au centre de l'Inde, où les villageois de Champaner attendent en vain la mousson. Pour humilier ce peuple au bord de la famine, le cruel capitaine Russell, chef de la garnison britannique, veut doubler le lagaan, l'impôt sur les céréales. Le jeune Bhuvan, meneur de la révolte contre cette injustice, se voit proposer par l'officier un terrible pari : si les Indiens battent les Anglais au cours d'un match de cricket, ils seront exemptés de lagaan pendant trois ans, mais s'ils perdent, ils devront payer une triple taxe. Bhuvan accepte le pari mais ne dispose que de trois mois pour former son équipe. Nominé pour le prix du meilleur film étranger aux Oscars 2002, Lagaan a été récompensé à l'échelle planétaire, recevant entre autres le Prix Public du Festival international du film de Locarno (Suisse, 2001) et celui du meilleur film décerné en 2002 par l'Académie internationale du film indien (IIFA Awards). L'acteur principal, Aamir Khan dans le rôle de Bhuvan, a reçu, lui, le prix de la meilleure interprétation masculine, remis également par l'IIFA. Cinéastes et critiques de par le monde n'hésitent pas à classer "Lagaan" parmi les dix grands chefs-d'œuvres de la décennie aux côtés de "Gladiator", "Le Seigneur des Anneaux", "Le pianiste" et "La ligne verte". Les autres longs-métrages programmés dans le cadre de la semaine du film indien sont "Parineeta" (la femme mariée) de Pradeep Sarker, "Taal" (le rythme de la passion) de Subhash Ghai, "Koi... Mil Gaya" (Jadoo l'extraterrestre) de Rakesh Roshan, et "Zubeida" de Shyam Benegal. L'industrie cinématographique indienne, dite "Bollywood", est la plus importante au monde avec une production annuelle estimée à plus de 1.000 films. Ce cycle cinématographique est organisé par l'Office national de la culture et de l'information (ONCI) relevant du ministère de la Culture, en partenariat avec l'ambassade de la République de l'Inde en Algérie.
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Posté Le : 22/11/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : APS.
Source : www.horizons.com