Cinémathèque de Sidi Bel-Abbès

«Le crayon du menuisier» inaugure le cycle du film espagnol La cinémathèque de Sidi Bel-Abbès a présenté, hier mardi à partir de 22 heures,le premier film d’un cycle du cinéma espagnol. Les cinéphiles avaient à découvrir l’histoire d’un médecin durant la guerre civile, incarcéré pour ses idées de «gauche» et se verra pousser avec ses co-détenus à résister aux affres du monde carcéral à travers le fil conducteur, symbole représenté par un crayon rouge qui passe de main en main, sorte d’emblème d’une cause qu’on pense juste. L’auteur Anton Rexas nous introduit dans un univers psychologique étouffant pour démonter un système générant «l’obscurité». Cherchant vainement à plier une pensée qui se veut libre. Il faut signaler que l’ombre du poète Lorca traverse tout le film et ajoute au lyrisme une émotion très «humaine» même si l’obédience est trop présente et crée pour ainsi dire une approche partisane. Scénario bien ficelé, il n’en demeure pas qu’il y a du plaisir à suivre ces faits historiques. On peut dire que la salle a été mise à l’épreuve et l’on a mesuré si les cinéphiles, même s’ils ne viennent pas nombreux, ils donnent vie à une structure culturelle. Quand on sait que ces nuits sont propices à rassembler assez de spectateurs. Notons au passage que c’est une bonne occasion pour découvrir un pays à travers plusieurs œuvres et permettra de se faire une idée sur l’Espagne d’hier et d’aujourd’hui. Mais ce qui fait problème reste sans conteste l’information. Ce cycle aurait dû faire l’objet d’une médiatisation et lui donner l’ampleur qu’il mérite, trouver une forme de communication pour attirer le public. Lequel, ne l’oublions pas se complait dans le cinéma «at home» à coup de DVD. Comment alors intéresser les cinéphiles au grand écran? A méditer et cela doit provoquer un débat, d’autant que ce mois est propice aux causeries intellectuelles. Ahmed Mehaoudi