Algérie

Cinéma / «Yema» de Djamila Sahraoui Un succès international



Participation - Ce long métrage est sélectionné dans plusieurs festivals internationaux, lit-on sur le site Internet de l'Agence algérienne pour le rayonnement culturel (Aarc).
Yema, coproduit par l'Aarc, les Films de l'Olivier et Néon Productions sera présent au Festival international de Göteborg (Suède) du 25 janvier au 4 février, au festival Cinémaginaire «Maghreb si loin si proche», du 11 au 27 janvier dans le sud de la France, et au Festival international de Téhéran «Fajr» prévu du 31 janvier au 10 février 2013.
Déjà inscrit sur la liste de la 23e édition du Festival panafricain du cinéma de Ouagadougou (Fespaco), qui se déroulera du 23 février au 2 mars, avait été sélectionné auparavant dans plusieurs autres festivals.
Réalisé et écrit par Djamila Sahraoui, qui a également campé un des rôles principaux, celui de la mère, Yema a remporté le prix Bayard d'or de la meilleure comédienne, décerné à la même Djamila Sahraoui au titre de la compétition des longs métrages du Festival international du film francophone de Namur (Belgique). Le film a également reçu le prix de la meilleure réalisatrice, décerné par la Fédération internationale des critiques de cinéma (Fipresci) lors de la 9e édition du Festival international du film de Dubaï, tenue du 9 au 16 décembre dernier. Rappelons aussi que le film était en sélection à la Mostra de Venise 2012 dans la section Orizzonti.
Dans une humble maison de la campagne algérienne, durant les années 1990 (la tragédie nationale), Ouardia s'efforce de poursuivre les gestes de tous les jours malgré des épreuves bien lourdes. Tarik, l'un de ses fils, est enterré près de la maison. Ali, le second, est soupçonné de l'avoir tué. Le premier était un militaire et le second chef d'un maquis terroriste. Rudement éprouvée, Ouardia ne baisse cependant pas les bras. Une obstination que va égayer l'arrivée de l'enfant de Malia, une femme aimée des deux frères et morte en couches.
Dans cet univers crispé par la douleur et figé par la sécheresse, la vie va peu à peu reprendre ses droits. Grâce aussi au jardin que Ouardia fera refleurir à force de courage, de travail et d'obstination. Mais Ouardia n'est pas au bout de ses peines car voilà que revient Ali, le fils maudit grièvement blessé...
Le peu de dialogues présents dans le film font preuve d'une grande force. A la fois violentes et naturelles, les répliques nous font entrer encore dans l'enfer qui est vécu dans cette maison. Et c'est alors en filmant l'intimité du personnage principal que Djamila Sahraoui arrive à mieux captiver le spectateur.
Avec Yema, pour lequel elle dit s'être inspirée tout à la fois de la tragédie grecque et de la situation algérienne, Djamila Sahraoui continue de creuser son sillon dans la fiction.
Djamila Sahraoui compte plusieurs documentaires et longs métrages dont le film Barakat primé au festival du Caire dans la section meilleur film arabe.


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