Algérie

Cinéma : Tara ou la fragilité de l'Arctique


Le film Tara, voyage au c'ur de la machine climatique a été projeté mercredi dernier par le Centre culturel français d'Alger, en présence de Michaël Pitiot coordinateur de la production, navigateur et de Mahdi Benaïssa réalisateur et producteur de films scientifiques. Le documentaire revient sur le parcours chaotique d'une goélette en dérive et des scientifiques d'une mission de recherche qui s'y trouvaient coincés. Enserrer par le glacier de l'Arctique (pôle Nord) le 3 septembre 2006, le bateau conçu pour résister à la compression des glaces en mouvement et aux basses températures a dérivé vers le Sud sur environ 1 800 kilomètres. Il ne s'en est libéré que le 21 janvier 2008, après 505 jours de « traversée ». Le travail de l'équipage ne fut pas sans surprises : aux premiers jours de la mission, la banquise, où fut coincé le bateau, commençait à s'écarquiller, les appareils de mesure installés à l'extérieur ont failli être perdus et toute la mission annulée, n'était la célérité des « taranautes » endurcis par les épreuves. Coordonné par Jean-Claude Gascard, le projet baptisé Damoclès (Developping arctic modelling and observing capabillities for long-term environmental studies), lancé par l'Union européenne, vise, insiste Michaël Pitiot, à observer les changements climatiques en Arctique afin d'aider à la prise de décisions face aux défis que devra poser le réchauffement climatique. Damocles regroupe 45 laboratoires issus de 10 pays. Mission de l'équipage qui fut renouvelé durant les deux ans de dérive : réaliser quotidiennement des mesures de la glace, de l'océan et de l'atmosphère durant toute la durée de la dérive. L'écosystème polaire a révélé, à la faveur de cette mission, ce que les scientifiques redoutaient. La banquise qui résiste de moins au moins aux « agressions » de l'homme, commencera à disparaître en 2013, provoquant immanquablement des changements « irréversibles » sur toute la planète Terre. Propriété de Peter Blak, navigateur qui a connu une fin malheureuse 'il fut tué par des pirates en Amazonie ', le bateau appelé Antarctica a été repris en 2003 par un magnat de l'économie qui le rebaptisera Tara. Lancée trois ans plus tard, l'émission baptisée Damoclès fera écho à celle menée par un autre navigateur moins chanceux, le Norvégien Fridtjof Nansen, qui a lancé en 1893 son expédition au bord du Fram.
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