Algérie

Cinéma / «Sur le chemin de l'école»



Cinéma / «Sur le chemin de l'école»
Détermination - Sur le chemin de l'école, un documentaire réalisé par Pascal Plisson, a fait l'objet d'un débat lors d'une conférence de presse, hier, à la salle El-MougarProjeté en compétition dans le cadre du 4e Festival international du cinéma d'Alger, le film raconte une histoire extraordinaire d'enfants. Il suit le parcours atypique d'écoliers du Maroc, d'Argentine, du Kenya et d'Inde.Ces enfants, qui ont une conscience aiguë de l'importance de l'éducation et de l'apprentissage, parcourent dans l'endurance, mais déterminés à le faire, plus de vingt kilomètres à pied (Kenya et Maroc), à cheval (Argentine) ou même en fauteuil roulant (Inde) afin d'aller en classe.Jackson, 11 ans, vit au Kenya et parcourt matin et soir quinze kilomètres avec sa petite s?ur au milieu de la savane et des animaux sauvages ; Zahira, 12 ans, habite dans les montagnes escarpées de l'Atlas marocain et c'est une journée de marche exténuante qui l'attend pour rejoindre son internat avec ses deux amies ; Samuel, 13 ans, vit en Inde et chaque jour, les quatre kilomètres qu'il doit accomplir sont une épreuve parce qu'il n'a pas l'usage de ses jambes (ses deux jeunes frères poussent pendant plus d'une heure son fauteuil roulant bricolé jusqu'à l'école) ; Carlos, 11 ans, traverse sur un cheval les plaines de Patagonie sur plus de dix-huit kilomètres ? emmenant sa petite s?ur avec lui, il accomplit cet exploit deux fois par jour, quel que soit le temps. Tous sont motivés par ce besoin, cette envie d'aller à l'école. Et seuls, ils arrivent, pleins d'entrain et de volonté, à se débrouiller pour parcourir tout ce chemin, celui qui, certes, est semé d'embuches, mais mène vers le savoir.Ainsi, ces écoliers, bravant chaque jour tous les dangers pour rejoindre leur classe et accéder à l'éducation, portent haut les valeurs d'espoir et de solidarité.«On peut constater effectivement que même dans l'endurance et bien qu'ils souffrent de la distance, les enfants entretiennent entre eux une relation de partage et de solidarité», a tenu à préciser Hassan Guerrar, représentant du réalisateur, absent au festival.Notons que la caméra de Pascal Plisson retranscrit sans relâche la force de caractère des jeunes protagonistes et leur inépuisable volonté d'émancipation sociale, puisque le rêve de tous est de réussir dans leurs études. Tous, motivés aussi par une forte volonté et une confiance tenace, rêvent de réussite, d'un avenir meilleur, prometteur. Par ailleurs, Hassan Guerrar a déclaré : «Le film est devenu un phénomène d'éducation. L'Education s'est emparée du film pour en faire un exemple. Ce film est montré pour inciter les parents à envoyer leurs enfants, notamment les filles à l'école.» Puisque le film raconte, illustre avec un réalisme saisissant, insistant cette envie d'apprendre. «Il y a une soif de connaissance chez ces enfants. Ces derniers vivent aux quatre coins du globe mais partagent la même soif d'apprendre. Ils ont compris que seule l'instruction leur permettra d'améliorer leur vie et c'est pour cela que chaque jour ils se lancent dans un périple à haut risque qui les conduira vers le savoir», a souligné Hassan Guerrar, estimant de ce fait que Sur le chemin de l'école est un film éducatif.Spontanéité et réalitéA la question de savoir comment l'idée est née de faire ce film, Hassan Guerrar a répondu : «En réalisant un reportage il y a plusieurs années au Kenya, dans la région des grands lacs, Pascal Plisson a croisé de jeunes guerriers marchant dans la campagne et dont le but était d'aller à l'école pour ne plus avoir à subir leur destin. Il a observé de nombreux enfants dans des situations similaires au fil de ses reportages. Jusqu'à décider d'en faire un documentaire.» Rempli d'émotion et d'enseignement, donnant, selon Hassan Guerrar, «une formidable leçon d'humilité et d'humanité», Sur le chemin de l'école, qui raconte une envie sincère d'aller à l'école vraiment touchante, a été produit par Barthélémy Fougea, en collaboration avec Aide et Action, une association versée, donc reconnue dans l'humanitaire éducatif. S'exprimant sur la façon dont le film a été fait, Hassan Guerrar a confié : «Le film semble vraiment être écrit, mais en réalité il ne l'est pas. Il n'y a rien eu de travaillé, et ceux et celles qui ont été filmés, qui font donc l'objet du film n'ont pas joué un rôle. Cela venait naturellement. Tout ce qui est dialogué dans le film est propre aux enfants. Les choses arrivaient par hasard, c'est presque voler des images.» Cela veut dire que tout ce qui est montré dans le film, s'est véritablement passé dans la réalité. Hassan Guerrar a, en outre, assuré que rien n'a été étudié, préparé. «Tout se faisait dans l'immédiat. On a tourné au fur et à mesure. C'était spontané. Ce sont des images du moment. Les scènes n'ont pas été répétées. Ce qui a intéressé Pascal Plisson, c'était de suivre les enfants tout au long de leur parcours», a-t-il dit. Ainsi, le réalisateur faisait une seule prise, et «il a fait son film pour bien faire», a soutenu Hassan Guerrar.




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