Cinéma / «Le menteur» Premier tour de manivelle

Le premier tour de manivelle du film Le menteur de Ali Mouzaoui a été donné jeudi au niveau de l'établissement hôtelier Jardin Secret de Tizi Ouzou, en présence de personnalités du 7e art.
Ali Mouzaoui est le scénariste et réalisateur de ce film de 90 mn.
Le film, dont le tournage est fixé à trois mois, raconte une histoire de deux jeunes amoureux qui aspirent à vivre heureux dans une famille, elle aussi heureuse, mais qui seront confrontés aux archaïsmes et à la complexité de la société algérienne. Tout commence lorsqu'au hasard d'une panne de voiture, sur le chemin de l'école, Lila, jeune et pimpante institutrice, et fille de Si Hacène, ancien officier de l'ALN, fait connaissance d'Abderrahmane, un beau séducteur frivole qui renie sa condition de jeune mécano pour s'inventer un mythe de fils d'homme d'affaires.
Pour couvrir ses dépenses faramineuses et garder son niveau de vie que ne peut lui procurer son métier de mécanicien, il s'acoquine avec Mourad, Hamid et Karim, trois lascars happés par un réseau de drogue que dirige un caïd sans scrupules.
On retrouve également dans le film une référence au terrorisme, à travers le personnage de Meriem, une belle femme qui «par la folie intégriste s'impose le voile noir pour épargner aux autres la vue de son visage devenu masque d'horreur».
Les scènes du film seront tournées en Kabylie, dans deux localités de la wilaya de Tizi Ouzou, à savoir Tigzirt et Béni Yenni et dans les wilayas de Bouira et d'Oran, pour une durée de huit semaines. Cette production cinématographique sera tournée en deux versions, arabe et amazigh.
Ali Mouzaoui, auteur du long métrage Mimezrane, ou la fille aux tresses, compte deux autres projets en chantier. Il s'agit d'un long métrage intitulé Blessures de coquelicot et d'un documentaire intitulé Mon ami, mon double consacré au cinéaste Abderrahmane Bouguermouh.