Algérie

Cinéma : La tour d'argent distingué



Le court métrage La tour d'argent du jeune réalisateur Hafid Aït Braham a été distingué lors de la 9e édition du festival du film amazigh qui s'est tenu à Sidi Bel Abbés, du 11 au 15 janvier dernier, en décrochant le prix spécial du jury. Tourné en août 2008 à Ighzer Amokrane, dans la commune d'Ouzellaguen, ce film burlesque d'une vingtaine de minutes devant enrichir la production audiovisuelle d'expression amazighe aborde l'un des pêchés mignons pour lesquels l'homme accuse un petit faible : l'argent.« Un quadragénaire vivant avec sa famille dans un bidonville gagne au loto. Une occasion pour offrir aux siens tout ce dont ils n'ont fait que rêver jusque-là. Une fois l'argent entre les mains, le destin lui joue un tour. Commence pour lui une série de péripéties aussi inattendues les unes que les autres dévoilant le pouvoir et l'influence que l'argent exerce sur l'homme », peut-on lire dans le synopsis du scénario signé Yazid Tabet. Une pléiade de jeunes comédiens prometteurs, Aït Ahmed Idir, Tarik Boukhelifa, Samira Challali, Kamel Chamek et Farid Zehar en l'occurrence, s'y partage les rôles sous l'objectif attentif de Saïd Allioui, le directeur photo.« Nous n'avions eu que quatre jours de tournage pour tout mettre en boite, à raison de six scènes quotidiennes en moyenne, car la location du matériel nous revient cher. Nous ne pouvons que remercier justement l'APC d'Ouzellaguen, Ramdy, Big Image et Batelec pour l'aide qu'ils nous ont apportée », dira en substance Hafid Aït Braham.Cette première participation dans une compétition officielle où 4 longs métrages, 9 courts métrages, deux films d'animation et 4 documentaires étaient en lice, vient donc d'être couronnée de succès. Mais comme les perspectives de diffusion de la production audiovisuelle nationale sont trop limitées pour permettre aux professionnels du 7e art de rentabiliser l'investissement consenti, notre interlocuteur se veut réaliste en ajoutant que « seule l'aide de l'Etat peut nous permettre de continuer à travailler car nous ne pouvons pas compter éternellement sur le bénévolat pour promouvoir le cinéma algérien ».
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