Algérie

Cinéma français et européen



Cinéma français et européen
Débat ? ?Nouvelle vague', le documentaire d'Edouard Mills-Affif, projeté, hier, à la cinémathèque, dans le cadre du 2e Festival du cinéma maghrébin, s'inscrit dans la nouvelle vision du parcours des acteurs issus de l'émigration au sein du cinéma français.Finies les différentes périodes où l'on faisait jouer des comédiens au faciès prononcé dans des rôles «de l'Arabe», juste pour le côté exotisme du film.Depuis quelques années, la donne a changé. Le fils ou la fille d'émigrés a gagné sa place d'acteur à part entière dans la production cinématographique française. Et ce n'est pas peu. Puisque l'on a pu voir des réalisateurs comme Mehdi Charef, Rachid Bouchareb, pour ne citer que ces deux cinéastes, évoluer dans la cour des grands par un travail cinématographique reconnu mondialement.Edouard Mills-Affif, présent hier pour la projection de son film. a retracé le chemin de croix de plusieurs générations d'acteurs et cinéastes pour que l'on reconnaisse leur talent, leur valeur artistique et qu'on les considère comme comédiens à part entière.Cependant, combien de temps a-t-il fallu pour que le cinéma français vienne à accepter ces beurs en tête d'affiche ou que leurs filmographies soient primées ' C'est ce regard aveuglé par les préjugés et les stéréotypes qu'Edouard Mills-Affif a voulu épingler avec sa caméra.Nonobstant les barrières visibles ou non, une nouvelle vague du cinéma français est en train de percer. Sabrina Ouazani, cette jeune fille de 15 ans alors, comédienne des banlieues, sait ce qu'elle veut et s'affirme en prenant sa destinée à bras-le-corps. Un enthousiasme qui crève l'écran. Ce qui fait dire au documentariste sur son moyen-métrage et sur le sujet : «On l'a monté en plein débat sur l'identité nationale. On a pris le contrepied, le positif de l'apport culturel des enfants issus de l'immigration.» «Le blocage des castes», selon les termes du réalisateur, n'est ni plus ni moins que les retombées d'un contexte historique se rapportant à la colonisation. A ce sujet Sadia Saïri journaliste en France, dira : «Il y a une stigmatisation de l'Arabe dans le cinéma français en termes de thèmes, en termes d'images.»Fadila Ettayeb-Mehal, directrice de la culture et des medias en France, a, quant à elle, mis l'accent sur l'évolution du regard du cinéma français à l'égard des acteurs et réalisateurs d'origine maghrébine. «Il y a une consécration du cinéma d'origine maghrébine. Cependant, le monde de l'audiovisuel dans l'Hexagone reste encore réticent .Les films ou documentaires sont toujours programmés sur la troisième tranche de la soirée. Les décideurs du cinéma français sont en décalage par rapport à la population française».Des comédiens issus de l'émigration sont devenus «des références» comme Sami Naceri, Smaïl, Djamel Debbouze, Kader Boukhenef, Roshdy Zem, Sami Bouadjila, Leila Bekhti et Hafsia Herzi et tant d'autres à venir.




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