Algérie

Cinéma d'animation Un défi hasardeux


Cinéma d'animation
                                    Un défi hasardeux
Constat n Le film d'animation est presque inexistant dans le paysage audiovisuel en Algérie.
L'on associe d'emblée le 9e art au cinéma, parce que de nombreuses bandes dessinées, vu le succès auprès des lecteurs de par le monde, sont adaptées au grand écran. Ainsi, le film d'animation s'avère un atout à la création cinématographique. C'est aussi une opportunité favorable au développement de l'art de la bande dessinée.
En Algérie, le film d'animation, absent du paysage audiovisuel, se révèle le parent pauvre du cinéma.
«Le film d'animation est partie intégrante du cinéma», dira Djilali Beskri, producteur et réalisateur. «C'est un art ' et aussi un métier ' qui mérite une réelle considération égale aux autres formes cinématographiques, telles que les courts et les longs métrages ou encore les films documentaires», a-t-il ajouté.
En outre, Djilali Beskri, qui anime un atelier de formation sur les dessins animés, dans le cadre de la tenue de la 4e édition du Festival international de bande dessinée d'Alger, tient à souligner que le cinéma d'animation est un secteur en crise.
«Il s'agit d'un cinéma qui, à l'instar du cinéma classique, bute sur des obstacles d'ordre financier», a-t-il dit. «Aussi, il s'agit d'un cinéma particulier. Il nécessite d'énormes moyens financiers et techniques, et surtout un savoir-faire certain, et c'est la raison pour laquelle les producteurs hésitent à s'y engager. Ils ne veulent pas prendre de risques.Ils préfèrent, de ce fait, investir leurs moyens dans des genres de productions qu'ils maîtrisent mieux. C'est plus sûr et plus rentable pour eux.» Considérant que le film d'animation relève d'un défi souvent hasardeux, Djilali Beskri, qui déplore la prudence des producteurs, un sentiment qui sanctionne la création en elle-même, appelle aussitôt à ce qu'il y ait un soutien des pouvoirs publics pour encourager la création et accompagner les projets de production.
«Il faut qu'il y ait une véritable volonté de soutien et d'accompagnement en vue de pouvoir développer le secteur du cinéma d'animation», a-t-il dit, et d'expliquer : «Parce que c'est un secteur rentable capable, à coup sûr, de générer une industrie cinématographique.» «Si la production du film d'animation n'a pas encore décollé, s'il n'a pas évolué, ce n'est certainement pas par manque de potentialités individuelles (dessinateurs, scénaristes, réalisateurs') ni même du public, mais c'est, à mon avis, parce que les personnes qui décident de l'aide à la création n'ont pas encore compris que cette forme artistique a une place à occuper dans le domaine cinématographique», a-t-il confié.
Notons en dernier que Djilali Beskri est le producteur de la série 'Papa Nzenu conte l'Afrique'. Le premier épisode de cette série ayant le titre 'Le chasseur et l'antilope' a été réalisé, en 2010, par le Camerounais Narcisse Youmbi.
Il a produit et réalisé également le film documentaire 'Slim' en 2009 dans lequel il a retracé l'aventure artistique du dessinateur de presse et bédéiste Slim.
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