Algérie

Cinéma. 61e Festival de Cannes



Breaking news La machine du Festival de Cannes installée au Bunker continue à digérer les films,à les trier, à attirer les regards et à susciter parfois l?émotion, pour rejeter les mauvaiset ne garder que les bons? Cannes. De notre envoyé spécial Dans les bons, on mettra la plupart des ?uvres qui concourent pour la Palme d?or, ce qui provoquera un casse-tête pour Sean Penn et son jury. Dans les mauvais, il y a si peu de chose à dire des films jusque là montrés dans la section Un Certain Regard, des films en principe recalés après leur rejet de la section officielle du concours, qu?on voudrait s?abstenir de les mentionner. En effet, quoi dire du petit film de Léo Carax glissé dans la série Tokyo : c?est simplement monstrueux, insensé, à fuir? Du reste, le cinéaste français lui-même a trouvé le titre qu?il fallait (pardon) : Merde ! Quelconque et dérisoire aussi, c?est Soy cowboy, tourné à Bangkok par l?Anglais Thomas Clay. On se demande qui a pu les sélectionner ? Deux films « arabes », produits en Europe dans la même section aussi, ne valent pas le détour. C?est dans l?optique de toute coproduction européenne (Arte fait les plus mauvais) : on fait semblant d?aborder des sujets sérieux, mais le producteur européen a son idée sur le scénario final?Voici, Je veux voir, des Libanais Khalil Joreide et Joanne Hadjitomas, établis en France. Un film gratuit. Une mauvaise mixture de Breaking news à retardement sur la guerre du Liban de 2006. Au milieu de ruines laissées par les bombardements israéliens, on y voit Catherine Deneuve qui se demande, deux ans après, comment compatir à une si juste cause? Cela ne suscite aucun enthousiasme et on ne sera pas dupe de dire qu?à Cannes, le cinéma arabe est représenté par ce genre de pellicule. C?est aussi le cas du film de la réalisatrice palestinienne Anne-marie Jacire Le sel de la terre. Aucun emballement pour la petite histoire ( du déjà vu) d?une jeune femme née à Brooklyn (New York), qui retourne à Ramallah, croyant pouvoir retirer de la banque l?argent déposé en 1948 par son grand-père? A partir du moment où elle franchit la frontière, l?histoire n?a plus aucun intérêt. La réalisatrice, genre cinéaste amateur, n?a aucune idée originale et les deux acteurs aucun talent. Cela part dans un roadmovie interminable sur des routes bloquées par les chars israéliens. Mais déjà vu mille fois. Au contraire, dans la section officielle de la compétition Linha de Passe, de Walter Salles et Daniela Thomas (Brésil) a fait sensation, samedi matin, en conférence de presse. Retour à Sao Paulo, 20 millions d?habitants et des drames à n?en plus finir. Nous reviendrons très volontiers sur cette ?uvre majeure déjà bien placée pour le haut du podium.


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