Algérie

CINEMA Idim d wadrim (Le sang et l'argent), un thriller en tamazight sur le trafic d'organes



Se passionner pour le cinéma pour se retrouver, à presque trente ans, réalisateur d'un long métrage. C'est ce qui est arrivé au jeune Idir Saoudi qui est épris, depuis enfant, d'images et de cinéma.
Une passion qu'il nourrira par l'apprentissage, la recherche documentaire et la fréquentation assidue de noms connus du cinéma algérien. Un patient apprentissage qui sera couronné par la réalisation d'un long-métrage Idim d wadrim (Le sang et l'argent), une fiction d'une heure trente minutes, en langue amazighe, traitant d'un sujet de société, le trafic d'organes. «Tout est parti de la lecture d'un fait divers paru dans un quotidien national et évoquant le kidnapping d'une fille retrouvée morte trois jours après son enlèvement. Mais ce qui m'a le plus frappé est que le cadavre emballé dans un sac poubelle manque d'organes... Et on le trouve en Kabylie. J'ai remarqué, en faisant le parallèle avec des faits similaires qui se sont déroulés ailleurs, que les enfants kidnappés sont en général des jeunes filles et garçons livrés à eux-mêmes, et les personnes qui exécutent les opérations d'enlèvement sont attirées par le luxe et l'argent facile et sont prêtes à faire du mal à des innocents pour s'enrichir. Très touché par ces événements, j'ai pensé à faire un film basé sur des faits réels», raconte le jeune réalisateur qui explique ainsi la genèse de son film et l'écriture d'un scénario qui raconte l'histoire de Kintchou, un jeune orphelin qui était à la recherche d'une solution pour sauver sa sœur gravement malade. Désemparé, Kintchou se retrouve malgré lui embarqué dans une histoire de trafic d'organes. Racontée sur mode thriller, avec un rythme soutenu et trépidant et beaucoup de suspense, l'histoire nous plonge dans le monde souterrain et interlope de l'argent sale, des enlèvements d'enfants et du trafic d'organes humains. La sortie du film, qui a été visionné en projection privée dans un restaurant huppé de Tizi-Ouzou devant un public constitué d'invités venant du monde de la presse et de la chanson, à l'instar de Akli D., Karim Abranis, Yasmina, est attendue pour la rentrée, en septembre prochain, à l'occasion de l'ouverture de la cinémathèque de Tizi-Ouzou. Des invitations pour participer à des festivals et à des rencontres cinématographiques sont sur l'agenda du réalisateur qui annonce qu'il sera, dans le courant de l'année prochaine, au Maroc, en France et en Belgique


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