Algérie

Cinéma



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Avis ? «Le cinéma au féminin» était le thème d'une conférence à l'Institut Cervantès (Centre culturel espagnol), lors d'une rencontre animée par Fatma-Zohra Zamoum, cinéaste, et Ahmed Bedjaoui, critique de cinéma.D'entrée en matière, la question est posée?: qu'est-ce que le cinéma au féminin?' ou alors qu'est-ce qu'on entend par cinéma au féminin?'Ahmed Bedjaoui a tenu, lors de son intervention, à dissiper l'amalgame. Il a estimé, de ce fait, que certes il y a un monde des hommes et un monde des femmes, mais cela ne signifie pas qu'il y a un genre (masculin ou féminin) de cinéma. Il y a seulement un cinéma fait, interprété par une personne, par un individu, sans trop s'attarder sur le sexe du cinéaste.«Parler de cinéma au féminin, c'est glisser dans le genre, la catégorie», a dit Ahmed Bedjaoui, qui regrette que seulement 3% de femmes exercent le métier de cinéaste, sachant d'emblée que les femmes sont autant compétentes que les hommes.«Il y a un déséquilibre énorme entre cinéastes hommes et cinéastes femmes», a-t-il déploré.Fatma-Zohra Zamoum a rejoint l'avis d'Ahmed Bedjaoui, tenant cependant à nuancer ses propos. «Il est vrai qu'il ne faut pas faire dans le genre parce qu'il n'y a pas de différence entre le cinéma fait par des hommes et celui fait par des femmes. Il y a un seul cinéma fait par des personnes passionnées par l'image. Toutefois, il faut préciser que dans un film réalisé par une femme il n'y a pas la même préoccupation que celle retrouvée dans un film fait par un homme. Il y a donc une préoccupation thématique et esthétique particulière, propre d'ailleurs à chaque cinéaste. Mais de toute façon, ceci est valable même entre personnes du même sexe. A savoir que le point de vue développé dans un film, peut être aussi différent d'un cinéaste à un autre. En outre, «dans un cinéma fait par une femme, il y a la sensibilité. Chaque cinéaste, homme ou femme, a sa propre sensibilité. Il y a également cette façon de raconter l'histoire, d'approcher le réel qui est d'ailleurs propre à chacun des cinéastes», a-t-elle expliqué.Fatma-Zohra Zamoum qui insiste aussi bien sur le fait que dans le cinéma, il n'y a pas de genre, a tenu, cependant, à souligner que «certaines femmes qui, pour faire entendre leur voix, s'imposer comme telles, sujet pensant et à part entière et affirmer leur présence, font du cinéma engagé, de revendication».L'on parle d'emblée de cinéma féministe, un cinéma militant, celui de la contestation de la compétence faite par les hommes à l'encontre des femmes. Un cinéma fait avec force et dynamisme. Ces femmes qui se battent avec l'image, un médium transmettant les idées, portent, tout comme c'est d'ailleurs le cas chez tout cinéaste, des visions du monde, des existences intéressantes. «Le point de vue est important, le traitement du sujet par le langage cinématographique est important», a soutenu Fatma-Zohra Zamoum, qui a expliqué qu'avec «le cinéma fait par une femme, il y a une inversion de l'image de cette dernière, image que l'homme a l'habitude de se représenter.




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