Conflit - La gestion des cimetières est au centre d'une polémique qui risque de faire des vagues.
Malversations, régionalisme, discrimination, gestion douteuse et toute une panoplie de termes sont repris par les travailleurs de l'Entreprise de gestion des pompes funèbres du centre (Egpfc) dans un courrier adressé au wali d'Alger et à la Directrice générale de la direction de l'administration, du contrôle de gestion et de l'informatique de la wilaya d'Alger (Dacgi), dont une copie a été adressée à notre rédaction, en sus d'une pétition.
Les travailleurs dénoncent dans ce courrier le délaissement des 2 morgues d'El-Alia et de Bologhine, «qui sont dans un état lamentable».
Ils sollicitent un contrôle des services d'hygiène de la wilaya pour vérifier la véracité de cette situation. Les signataires de ce courrier destiné au premier responsable de la wilaya d'Alger, parlent aussi de «l'état catastrophique de certains cimetières, aussi bien musulmans que chrétiens et juifs». Dans un autre chapitre, les travailleurs dénoncent les méthodes de recrutement et promotion des cadres dirigeants. «Des cadres dirigeants retraités sont recrutés en contradiction avec la circulaire du chef du gouvernement qui recommande aux entreprises de congédier cette catégorie de travailleurs au profit des jeunes diplômés», écrivent-ils.
Abondant dans ce sens, les travailleurs dénoncent «les faussaires de CV destinés au wali d'Alger annuellement pour justifier des promotions à des postes d'encadrement et même l'octroi de promotion à des postes de responsabilité à des repris de justice en contradiction avec la réglementation». Le harcèlement des travailleurs «qui ne sont pas dociles à la politique de l'administration et la réquisition de 4 véhicules de service par le directeur général», sont également évoqués par les travailleurs de cette Epic. En conclusion, les travailleurs menacent de saisir le président de la République pour «mettre fin au marasme».
Contactés par nos soins, certains travailleurs menacent de recourir à une opération de force. «Jusqu'au jour d'aujourd'hui, nous avons appliqué la politique de la sagesse, mais si la situation perdure, nous serons forcés d'assumer nos responsabilités, aux décideurs d'assumer les leurs», disent-ils.
Le directeur général par intérim de l'Egpfc, Belaïd Benyounès, que nous avons contacté pour avoir ses impressions, nous reproche notre dossier sur les cimetières paru dans l'une de nos éditions, et dans lequel nous avons pourtant fait montre de la neutralité la plus absolue. Entre autres reproches : l'information au sujet du corps qui se trouve au niveau de la morgue depuis plus de 11 ans. «Ce sont des problèmes qui datent depuis l'ancienne gestion. Pourquoi en faire cas aujourd'hui '», nous dit-il.
A l'occasion, nous confirmons l'intégralité du contenu de notre dossier, puisque même les travailleurs dans leur courrier avancent toutes les failles rapportées par nos soins.
Et pour ne pas répondre à nos questions, M. Benyounès nous dit avoir une réunion. Ce qui n'était pas le cas, puisque nous étions à quelques mètres de lui, quand il a eu une altercation avec un ancien responsable de la sécurité. Donc point de réunion, mais juste une façon de ne pas nous répondre et faire entrave au droit à l'information. Dommage.
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Posté Le : 02/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : R Khazini
Source : www.infosoir.com