Une cérémonie d'hommage et de recueillement a été organisée dimanche 21 juin au cimetière Père Lachaise à Paris à la mémoire du chanteur Idir par des jeunes de Cheurfa N'Bahloul (Azazga) établis en Europe.Une gerbe de fleurs a été déposée sur sa tombe en présence des représentants de la communauté villageoise venus de plusieurs villes françaises et de Belgique.
Dans une brève allocution, Rachid Touam, dit Billy, porte-parole de la délégation, a déclaré : «On rend hommage à Vava Inouva que Dieu l'accueille en Son Vaste Paradis. Idir était le pilier de la chanson kabyle et son digne ambassadeur à l'échelle mondiale. C'était un homme universel connu et reconnu pour son combat civique, politique et artistique.
Il était très modeste, toujours à l'écoute des jeunes. Nous sommes ici au Père Lachaise pour ce modeste hommage, à l'image de qu'a toujours été l'artiste, après qu'on ait honoré au village Cheurfa N'Bahloul début mai, sa mémoire, son parcours et son engagement indéfectible pour l'identité amazighe et la démocratie qu'il avait défendues avec sincérité.»
Plusieurs personnalités politiques et artistiques, de fans et de simples citoyens de différentes nationalités se sont rendues au cimetière Père Lachaise situé dans le 20e arrondissement. Des centaines d'hommages, nous signale-t-on. La sépulture d'Idir est devenue un lieu de pèlerinage depuis la fin du confinement sanitaire en France.
Sur des vidéos et des photos postées par des fans sur les réseaux sociaux et autres «lives», on pouvait voir une «montagne» de bouquets de fleurs, de couronnes, de tableaux de peinture à son effigie, des portraits photo avec son fameux chapeau noir sur la tête, des drapeaux amazighs et même un... maillot aux couleurs jaune et vert de la JS Kabylie, dont Hamid Chériet était un fidèle supporter. La légende de la musique algérienne a eu droit à des célébrations émouvantes aussi dans son pays qu'ailleurs.
A l'annonce de sa mort le 2 mai 2020 dans un hôpital parisien des suites d'une maladie pulmonaire, des milliers de bougies ont été allumées dans les villages de la Kabylie, en sus de fresques murales à son effigie, de récitals musicaux et autres hommages qui lui sont dédiés sur la Toile, confinement oblige.
A Tizi Ouzou, sa wilaya natale, la direction locale de la culture a lancé depuis le 16 mai un concours intitulé «Idir, une légende vivante» portant sur la réalisation du meilleur portrait ou fresque murale en hommage à sa mémoire. Ce concours est ouvert à tous les artistes. Les participants peuvent aussi proposer une composition musicale, une chanson ou encore un poème dédié à Idir.
A l'occasion de la Journée nationale de l'artiste (8 juin) et dans le cadre de la commémoration du 40e jour de sa disparition, une rencontre en ligne intitulée «Idir ad Yidir» (Idir vivra) a été initiée pour évoquer l'?uvre monumentale de cet artiste universel.
Parmi les intervenants, Abdelmadjid Bali, Kamel Hamadi, Malika Domrane, Ali Amrane, Kadache Rabah (neveu d'Idir), Lila Borsali, Belaïd Aït Mejkane du groupe Tagrawla, Samira Brahmia, Rabah Ouferhat, Celia Ould Mohand, Nouria, Rezki Ouali et Yasmine Taleb. Idir (Yidhir) restera toujours vivant...
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Posté Le : 24/06/2020
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ahcene Tahraoui
Source : www.elwatan.com