Un véritable bras de fer est engagé entre l'entreprise des industries des ciments de l'est du pays (ERCE) et les travailleurs du groupe, qui réclament des augmentations salariales que refuse le directoire de la Société de gestion des participations (SGP-GICA).
A la maison du syndicat, hier, tous les états-majors des filiales du groupe regroupés autour du SG de la Fédération nationale des travailleurs des matériaux de construction, bois et lièges, Aguini Mohamed, avaient rendez-vous pour débattre de la réponse de la SGP du ciment, concernant la revendication afférente à la réouverture du dossier des revalorisations des salaires. Ceci est la suite logique d'une décision prise par le syndicat lors d'une précédente rencontre, à la fin du mois de juillet dernier, et où il a été décidé de « dénoncer la convention collective de 2004, d'une part, et de demander des négociations autour d'un nouvel accord de branches ».
Les raisons invoquées par les travailleurs pour cette option ont trait aux conditions difficiles qu'ils vivent au quotidien, en considération de la détérioration de leur pouvoir d'achat suite aux augmentations de prix des produits de consommation.
« Notre situation sociale nous oblige de réclamer une révision des salaires pour une mise à niveau avec la réalité », nous confient des travailleurs. D'autres déclarent, « ceci d'autant plus que l'entreprise ERCE se porte bien sur le plan financier et sur celui de la production, puisque maintenant on fait mieux malgré un effectif plus réduit ». Et d'ajouter « avec zéro recrutement et tous les départs à la retraite non renouvelés, l'ERCE n'en a pas souffert. Bien au contraire, elle s'apprête à boucler l'année avec un chiffre d'affaires en hausse ».
Le groupe des ciments, dans une lettre adressée aux syndicalistes, avance que « la convention de branches signée en 2004 dans le cadre du pacte économique et social, impliquant tous les partenaires gouvernement, patronat et l'UGTA, est valable pour quatre années dans le but d'instaurer un climat d'accalmie dans les revendications syndicales. Et que par conséquent, jusqu'au 31 décembre 2009, aucune réouverture de négociations ayant trait à une éventuelle augmentation des salaires ne peut être envisagée », précise-t-on, en réponse aux revendications des travailleurs.
En tout état de cause, le groupe des ciments s'en tient à ces clauses et seule une décision de la tutelle peut les modifier. En tout cas, lors de la rencontre d'hier, les syndicalistes ont étudié cette correspondance de la SGP qui a été suivie par un débat dans lequel il a été retenu d'attendre une éventuelle réunion de la tripartite avant fin 2008, que certains ont situé au mois de novembre prochain.
De l'atmosphère générale qui se dégageait de la réunion régionale des cimentiers de l'est du pays, il en ressortait une certaine résolution à aller jusqu'au bout des revendications, si la rencontre de la tripartite faisait l'impasse une augmentation des salaires à l'instar d'autres secteurs.
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Posté Le : 21/10/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com