Alors que le délai accordé à la direction de la cimenterie de Béni Saf pour le changement du filtre à manche arrivé à terme, le problème a, encore une fois, été soulevé lors de la dernière session de l’APW.
En effet, Sid Ahmed Benallal, président de la commission santé, hygiène et protection de l’environnement, vient d’interpeller le directeur de l’environnement pour qu’il donne des explications sur ce problème qualifié d’énigme dans la mesure où le délai accordé pour le renouvellement du filtre à manche était fixé au 1er mars 2021, alors que la poussière continue de polluer l’air de la région dont les conséquences sur le plan de la santé des citoyens et de l’environnement ne sont plus à démontrer.
‘‘La cimenterie de Béni Saf demeure toujours un point noir sur le plan environnemental, et ce, malgré les deux commissions dépêchées dernièrement sur les lieux — l’une ministérielle et l’autre issue de l’inspection régionale de l’environnement — et qui ont fixé un délai au 31 mars 2021 pour changer le filtre ou, à défaut, l’arrêt de l’usine. Nous sommes le 1er juillet et la poussière est toujours là”, s’indignera l’élu.
En réponse à cette préoccupation, Boulahya Yacine, directeur de l’environnement de la wilaya, a répondu que dans le cadre de la commission de wilaya de contrôle des établissements classés, une mise en demeure a été fixée effectivement au 31 mars.
“Sauf que le directeur de l’usine nous a adressé une demande pour lui prolonger ce délai, lequel a été présenté à la commission ad hoc qui a donné son accord. Le nouveau délai arrivera à terme dans les prochains jours, c'est-à-dire dans moins d’une semaine”, a-t-il précisé.
La non-exécution du schéma directeur de gestion de collecte des ordures ménagères, l’anarchie dans le dépôt des déchets dans les différents quartiers, l’amoncellement des ordures ménagères, l’éradication des décharges sauvages et l’absence de technique pour leur enfouissement, l’éradication des amas de déchets inertes à la suite des travaux de construction dans les rues, l’enfouissement des déchets inertes pour éradiquer les dépôts anarchiques, les tournées de contrôle pour interdire l’amoncellement des déchets dans des endroits non autorisés avec une sanction à l’encontre des réfractaires, l’absence d’une formule pour obliger les citoyens à verser les taxes de la collecte des ordures ménagères ont été les points essentiels soulevés par le président de la commission d’hygiène lors de cette session.
Face à ces préoccupations, le directeur de l’environnement s’est défendu en indiquant que l’exécution du schéma directeur de collecte des déchets ménagers demeure tributaire d’un arrêté de la wilaya et que six communes seulement ont effectué ce genre d’étude.
“Quand nous avons présenté les projets d’arrêtés aux services de la direction de l’organisation des affaires générales chargée de contrôler les projets des arrêtés administratifs, il s’est avéré que l’enquête publique la plus récente date d’il y a trois années. Ce qui a nécessité l’ouverture d’une nouvelle enquête par les communes concernées qui ont été destinataires de correspondances”, a-t-il détaillé, ajoutant plus loin: “En ce qui concerne les déchets ménagers, nous avons ouvert une enquête au niveau des communes notamment sur les moyens humains et matériels mobilisés. Il s’est avéré que plusieurs communes sont incapables de couvrir leur territoire en raison de l’insuffisance de moyens financiers. Au sujet des décharges sauvages, nous avons adressé un rapport à madame la ministre de l’Environnement qui a inscrit une opération centralisée d’éradication de 16 décharges publiques sauvages dans la wilaya d’Aïn Témouchent dont celle située dans la zone humide de la Sebkha du côté d’El-Amria qui est protégée par la convention de Ramsar, sachant que l’étude vient d’être lancée avec l’ouverture des plis pour le choix d’un bureau d’études en attendant la réalisation de cette opération.”
Quant à la taxe sur le ramassage des ordures, M. Boulahya a expliqué que celle-ci relève des prérogatives des communes que nous avons saisies.
Quatre seulement ont répondu pour entamer la procédure qui est très simple, car il s’agit d’une délibération où sera fixé le montant de la taxe conformément à l’article 162 du code des impôts directs, alors que le recouvrement est dévolu aux receveurs des services de la perception.
Quant au problème du lixiviat qui se déverse sur les terres agricoles avoisinant les centres d’enfouissement technique de Sid Ben Adda et de Sid Safi, comme l’avait soulevé l’élu, le directeur a révélé que le ministère de l’Environnement a mis en place une unité de traitement de ce liquide dont les travaux de réalisation sont en voie d’achèvement.
Photo: © D. R
M. LARADJ
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Posté Le : 08/07/2021
Posté par : akarENVIRONNEMENT
Ecrit par : M. LARADJ
Source : liberte-algerie.com du mercredi 7 juillet 2021