La cimenterie d'Oum El Bouaghi sera finalement réalisée, avec prés de 5 ans de retard. La divergence avec le groupe Lafarge est réglée a annoncé, aujourd'hui au Sénat, le ministre algérien de l'Industrie, de la PME et de la promotion des investissements. Le cimentier français avait hérité, en 2008, d'un projet lancé en toute propriété par Orascom Cement. Alger a bloqué l'investissement pour le faire passer sous le régime du 51% algérien 49% étranger. L'installation des équipements de la nouvelle cimenterie devrait s'achever dans un délai de 16 mois.
Le géant français des matériaux de construction Lafarge a finalement accepté de travailler en Algérie, conformément à la règle de 5%1/49%, régissant les IDE depuis la loi de finance complémentaire (LFC) 2009. L'annonce a été faite, aujourd'hui jeudi à Alger, par le ministre algérien de l'Industrie, de la PME et de la promotion des investissements, Mohamed Benmeradi. Il s'agit, précisément, du projet de la cimenterie de Segus d'Oum El Bouaghi qui devait être réalisée, il y a déjà plusieurs années par l'Egyptien Orascom Cement. « Nous avons discuté avec le partenaire Lafarge qui était dans un premier temps réticent mais aujourd'hui, il a accepté de travailler dans le cadre des règles édictées dans la LFC 2009, à savoir la règle 51/49 », a déclaré Benmeradi. « Lafarge nous a officiellement notifié son accord. Nous avons entamé il y a quelques jours les négociations pour concrétiser ce projet », a-t-il indiqué en réponse à la question du sénateur Rachid Assas.
Mohamed Benmeradi a rappelé que le feu vert pour le lancement de ce projet a été donné au groupe Egyptien Orascom depuis 2007 avant que ce dernier ne vende, en 2008, sa filiale Orascom Cement au groupe Lafarge. En 2010, l'Agence nationale du patrimoine minier a décidé de retirer les titres miniers accordés à Orascom. « Les lois algériennes ne permettent pas de vendre ou de céder les titres miniers sans accord de l'Agence nationale du patrimoine minier », a expliqué le ministre.
17.5 millions de tonnes de ciments produites en 2010
Il a indiqué que la cimenterie de Segus est considérée comme un nouveau projet. Et par voie de conséquence, il sera réalisé avec Lafarge dans le respect des dispositions de la LFC 2009 qui interdisent à tout opérateur étranger de détenir plus de 49 % du capital d'un projet d'investissement réalisé sur le territoire algérien. Le groupe Lafarge avait hérité du projet et des titres miniers qui lui étaient rattachés après l'acquisition de la branche matériaux de construction de Orascom à la bourse du Caire en décembre 2007. Un changement de propriétaires, « subit » par les autorités algériennes, qui avait provoqué une réaction virulente du président Bouteflika en juillet 2008 contre « les investisseurs étrangers qui ne jouent pas le jeu ». La cimenterie d'Oum El Bouaghi sera réalisée avec le groupe public GICA qui détiendra 51 % du capital. Selon Mohamed Benmeradi, les études pour la réalisation de ce projet, devant couter 360 millions d'euros, ont été finalisées en 2008. L'installation des équipements s'achèvera dans un délai allant de 12 à 16 mois, a-t-il ajouté.
Le ministre Benmeradi a indiqué que la production algérienne en ciment a atteint l'année dernière 17.5 millions de tonnes dont 12 millions ont été produites par les cimenteries publiques. Selon lui, l'Algérie n'a pas importé de ciment en 2010 et ambitionne d'en exporter à l'horizon 2025.
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Posté Le : 10/11/2011
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Farouk Djouadi
Source : www.maghrebemergent.info