Algérie

Chute du prix du baril On risque de perdre 20 milliards de S



Chute du prix du baril                                    On risque de perdre 20 milliards de S
Les recettes d'exportations d'hydrocarbures de l'Algérie baisseraient de 20 milliards de dollars sur un an si la chute drastique des prix du baril venait à persister. C'est l'affirmation de M. Yousfi, ministre de l'Energie et des Mines, qui s'est dit inquiet de cette situation.
«Nous avons perdu 30 dollars depuis que le baril de pétrole a atteint le niveau actuel il y a quelques mois. Ceci représente une chute de revenus drastique. Sur une année, 30 dollars représentent pour nous entre 18 à 20 milliards de dollars de revenus d'exportations en moins.
Ceci est bien entendu inquiétant» a déclaré M. Yousfi. S'exprimant, ce matin, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, le ministre estime que ce qui l'inquiète le plus c'est le déséquilibre qu'il y a actuellement sur le marché. «Lorsqu'il y a un déséquilibre, malheureusement tout peut arriver.
Il y a une demande qui est relativement faible par rapport à la normale du fait des différentes crises économiques qui secouent une bonne partie des pays développés et de l'autre côté nous avons un accroissement de l'offre et de la production depuis le début de l'année pour un certain nombre de raisons, probablement politiques. C'est ce qui fait qu'aujourd'hui, il y a sur le marché un excédent d'environ deux millions de barils/jour. C'est cela qui a créé le déséquilibre», a-t-il expliqué. Ce déséquilibre est également dû, poursuit le ministre, au fait que les stocks sont à un niveau supérieur au niveau normal du fonctionnement de l'économie mondiale. «J'espère que ce déséquilibre est momentané.
Il peut provoquer une chute des prix et j'espère que cette chute sera limitée», a-t-il dit. Interrogé à propos des inquiétudes de la Banque d'Algérie et du ministère des Finances, M. Yousfi a indiqué que son département suit quotidiennement l'évolution de la situation.
A ce titre, il a affirmé que cette chute des prix «ne va pas remettre en cause les projets d'investissement». «Lorsque le ministre des Finances a parlé de la nécessité de réduire nos dépenses, il visait les dépenses de fonctionnement.
Il n'a jamais visé une chute des investissements du pays en matière d'équipement, sinon tout s'arrête», a-t-il clarifié. Le ministre de l'Energie et des Mines a, par ailleurs, indiqué que l'Algérie 'uvre avec les autres membres de l'Opep «de façon à ce que la situation ne s'aggrave pas davantage et que cette chute qui est provoquée par le déséquilibre sur le marché puisse être limitée».
Il a en outre rappelé qu'il a été convenu, lors de la dernière réunion de l'OPEP, que si la situation l'exigeait il faudrait se réunir dans une conférence extraordinaire pour étudier cette question et apporter les correctifs nécessaires. Toutefois, il a annoncé que pour le moment, aucune réunion de l'Opep n'est prévue.
Brahim Mahdid


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