Algérie

Chute des prix du pétrole



Chute des prix du pétrole
Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, avait affirmé, il y a une semaine, que l'Etat poursuivra ses grands projets d'investissement et son soutien aux produits de large consommation malgré les perturbations que connaît le marché pétrolier international.De son côté, le secrétaire général de l'Union nationale des paysans algériens (Unpa), Mohamed Alioui, a indiqué, jeudi dernier à Blida, que la chute du prix du pétrole n'est pas une source d'inquiétude pour les fellahs.M. Alioui a par ailleurs estimé que l'Algérie dispose de suffisamment de ressources naturelles, souterraines et superficielles, à même d'atténuer l'impact de cette dégringolade des cours du pétrole. Lors d'une rencontre d'information et de sensibilisation sur le développement agricole et rural, organisée à Larbaa (est de Blida), le SG de l'Unpa a déclaré que le paysan algérien ne ressent "aucune crainte" face à la chute du prix du baril de pétrole et qu'il a toujours su faire face à ce type de situation, rappelant, dans ce contexte, que la crise vécue par l'Algérie entre 1997 et 1998 où le prix du baril du pétrole avait atteint les 14 dollars US. Une baisse qui n'a pas eu d'effet notable sur le secteur grâce à la forte implication des paysans et des efforts déployés sur le terrain afin d'affronter la crise, a-t-il soutenu, en insistant sur la nécessité de renforcer les mesures d'accompagnement en direction des paysans afin qu'ils puissent jouer pleinement leur rôle dans la consolidation de l'économie nationale. M. Alioui a réitéré, d'autre part, son appel pour la création d'un conseil supérieur des paysans, exhortant les pouvoirs publics à accélérer ce projet, dont les textes de création "sont prêts depuis plus de cinq ans", a-t-il dit.Quant au ministre du secteur, soit le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Abdelwahab Nouri, il a indiqué, il y a également une semaine, que le secteur poursuivra la mise en œuvre des projets et des programmes arrêtés. Le secteur n'a reçu aucune orientation du conseil restreint réuni par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, pour la réduction de l'approvisionnement des citoyens en produits alimentaires de base malgré la forte baisse des cours du pétrole. L'approvisionnement du marché en produits agricoles de base se poursuivra normalement, a-t-il ajouté. "La réduction du volume des importations algériennes de produits alimentaires n'était pas au menu de la réunion ministérielle et il n'y aura aucune réduction des importations à l'avenir", a soutenu le ministre. Soulignant l'importance des décisions prises lors du conseil restreint consacré aux développements enregistrés par le marché pétrolier international, il a rappelé que les réserves de change de l'Algérie (193,2 milliards de dollars en juin 2014) adossées au Fonds de régulation des recettes (FRR) assuraient une situation financière confortable pour l'économie nationale. Prise de précautions et éviter le gaspillageIl est utile de rappeler que dans une déclaration à la presse en marge de l'ouverture de la 23e Foire de la production algérienne, le Premier ministre avait bien précisé que le gouvernement a pris ses précautions par rapport à ces perturbations et compte poursuivre le programme d'investissements publics du prochain quinquennat 2015-2019. Il a ajouté dans le même sillage que l'Etat étudie actuellement toutes les hypothèses liées aux perturbations des prix du pétrole sur le marché international. Quant au président de la République, il avait bien affirmé lors d'un conseil restreint consacré aux développements enregistrés au plan du marché pétrolier mondial, que l'Algérie disposait d'une certaine marge face à cette crise qu'il a qualifiée d'"inquiétante", appelant le Gouvernement à la rationalisation de la dépense publique, des importations et de la consommation interne d'énergie.D'ailleurs, il est très important de noter que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika , a insisté pour mobiliser les Algériens contre le gaspillage , un phénomène qui a tendance à devenir un fait de société en Algérie, de certains produits de large nécessité et soutenus par l'Etat. Il s'agit notamment du pain, de la farine, de l'huile pour les produits de consommation, mais également de la consommation de l'énergie électrique, des carburants, de l'eau, et même des médicaments. La facture des céréales pour les 10 premiers mois de l'année a dépassé les 2 milliards de dollars, celle des médicaments à 1,65 milliard de dollars, alors que 30% du PIB de l'Algérie sont consacrés aux transferts sociaux. L'effort (des transferts sociaux) est important, mais avec les données actuelles sur le marché pétrolier, il doit être plus rigoureux, plus rationnel et répondre directement aux vrais besoins de la société algérienne, estiment des experts. Ces différentes mesures doivent ainsi permettre aux Algériens d'être à l'écoute des efforts entrepris par le gouvernement pour faire face à cette situation de crise, d'y adhérer, même si, estime la même source, la conjoncture actuelle, aussi préoccupante soit-elle, est de nature à stimuler les capacités de réaction de l'économie algérienne .




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