La chute des prix du pétrole, qui ne cessent de dégringoler depuis le mois de juin passé, fait craindre le pire pour l'économie frileuse de notre pays. Nombreux spécialistes et économistes expriment leurs craintes si la situation actuelle persiste.L' économie algérienne, basée intégralement sur les importations, dépend exclusivement des exportations d'hydrocarbures. L'or noir, ou "La baguette du pain du peuple algérien", connait une baisse des prix au niveau du marché mondial. La panique commence à gagner nos responsables et les économistes. Un ex ministre qui s'exprimait sur une chaine étrangère, explique que notre pays n'exporte que pour une valeur de moins d'un milliard de dollars, hors hydrocarbures. Contrairement à nos voisins Marocains et Tunisiens, qui développent une économie plus forte et qui leur permet d'exporter leurs produits, les exportations algériennes reposent sur les hydrocarbures. Les Marocains, note la même source, exportent pour une valeur d'environ 25 milliards de dollars, et les tunisiens pour 16 milliards de dollars. Les exportations algériennes ne dépassent pas 1 milliard de dollars hors hydrocarbures. Du coup, l'économie nationale, très frileuse, est vite menacée à chaque fois que les prix du pétrole baissent. Pour l'ex-ministre algérien, c'est la souveraineté nationale du pays qui est en jeu quand l'économie nationale fait face à un risque. "C'est une économie forte qui assure une souveraineté nationale, non pas l'achat d'armes à coup de milliards", a-t-il indiqué. "Tant qu'on parle des prix du pétrole, on oublie l'après pétrole" dira-t-il encore. Cela est le résultat de la politique rentière qu'adoptent nos gouvernants. La fièvre dépensière qui a marqué ces dernières années notre économie, sans apporter de résultats positifs, n'est pas sans conséquences pour l'avenir du pays. Dans le cas de notre pays, cela n'est pas un problème économique, c'est un problème politique. "Les règles économiques ne mentent pas. Si un politique peut mentir pour le peuple, les règles économiques ne mentent pas", en rappelant que notre pays n'est pas loin de la situation économique que nous avons connu vers la fin des années 80. Les risques d'une chute libre qui menacent notre économie sont toujours les mêmes car durant ces 15 dernières années, le régime n'a pas réussi à construire une économie et une industrie nationale fortes, à même de prémunir le pays de ce genre de catastrophes, s'inquiète en dernier lieu l'ancien ministre. L'Algérie va-t-elle tirer les leçons des précédents chocs pétroliers et utiliser cette nouvelle manne afin de diversifier son économie en promouvant le développement d'autres secteurs générateurs de richesse et créateurs d'emplois.
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Posté Le : 05/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : M T H
Source : www.reflexiondz.net