Chut

Alors quoi de nouveau' Il n'y a pas tous les jours des nouvelles. Le pays qui bégaie. La famille qui ressasse, toujours, les mêmes histoires. Les amis ou collègues qui sont, comme tous, à rechercher des nouvelles partout. En fait, c'est à cet instant que la rumeur s'installe. Comme on n'a rien de nouveau, on crée de la nouveauté. Le problème de la rumeur c'est que, souvent, elle est plutôt négative. Comme si le tableau doit-être noirci pour pouvoir intéresser les gens. Comme si, la pitié crée de l'apaisement à celui qui en a pour les autres. Des chercheurs ont approfondi le sujet de la rumeur dans différents domaines et ont conclu que la rumeur est la création d'une « chaîne de sujets » qui se passent une histoire de bouche à oreille, sans droit à la répétition ou à l'explication ; à la fin, on compare l'histoire racontée par le premier sujet et celle racontée par le dernier ; naturellement, l'histoire est au mieux tronquée, au pire déformée. Là-bas, on parle du « téléphone arabe » qui est, là-bas, une expression plutôt péjorative. C'est avant le téléphone et tous les moyens qu'on utilise, aujourd'hui, comme le SMS le plus rapide des moyens pour véhiculer des infos. A tel point, qu'on avait l'impression que la nouvelle avait été délivrée, de la première personne du début de la chaîne à la dernière à son extrémité. Pour vérifier sa véracité, on pouvait s'accrocher car il fallait remonter la chaîne de la fin vers le début. Je vous laisse imaginer les déformations s'accumuler, à chaque étape, dans l'autre sens. Plus aucun sens en vérité. Cela rappelle l'opacité des sociétés à la fin on ne sait pas, vraiment, à qui elles appartiennent.L'exemple de certains armateurs est le plus significatif. Lors de catastrophe maritime, les recherches des responsables peuvent prendre un certain temps, le passé nous l'a déjà prouvé. Pour la rumeur, on n'a pas besoin d'être un escaladeur mais plutôt avoir l'âme d'un « clash heure ». Cela peut servir. Mais ne le répétez pas. Allo Allo flixi li.