Le personnel, les infirmiers et techniciens du service d'ophtalmologie du
centre hospitalo-universitaire de Constantine (CHUC), ont déclenché, hier, un
arrêt de travail «pour protester, disent-ils, contre l'autoritarisme et les
violences morales» dont ils sont victimes de la part du médecin chef dudit
service. Selon la secrétaire natio-nale du Syndicat
algérien des paramédicaux (SAP) chargée de la région Est, Mme Khelifi, «la majorité écrasante des personnels du service
employés dans les consultations, les urgences et le bloc opératoire, adhérent à
cet arrêt de travail avec toutefois l'assurance du service minimum et des
urgences». Elle souligne que «les infirmières du service ophtalmologie sont
pratiquement terrorisées et plusieurs d'entre elles ont subi des violences
morales et physiques». En plus, dira notre interlocutrice, «l'une des
paramédicaux agressées par le médecin chef de service a introduit une action en
justice contre elle». Selon une des animatrices du rassemblement de
contestation, «nous avertissons que si l'administration ne prend pas ses
responsabilités, nous sommes déterminés à aller vers une grève générale et
ouverte». Et d'expliquer que le personnel paramédical du service comme les patients
«sont victimes de ce comportement». Ainsi, affirme-t-elle, «la chef de service
se permet d'expulser des malades qui se présentent pour une prise en charge à
l'unité d'exploration.» Une unité d'exploration qui comprend des équipements
d'analyse et de prospection du champ visuel de l'Å“il, de mesure du glaucome etc.,
qui est en vérité fermée depuis le 15 mars dernier, est-il encore soutenu. Les
patients sont obligés de faire les analyses hors de l'hôpital, dont les prix
sont prohibitifs car autour de 4.000 dinars. Alors que le matériel de l'unité
d'exploration est en bon état de marche, ajoute notre interlocutrice. Questionnée
sur tous ces sujets, la médecin chef mise en cause
commencera par dire «Est-ce que j'ai le comportement de quelqu'un d'autoritaire
et d'agressif ?» Avant de réfuter toutes les accusations des protestataires. Elle
reconnaîtra cependant «qu'il est vrai que l'unité d'exploration est fermée, mais
pas parce que je refuse des patients, mais tout simplement je suis le seul
médecin au service et je ne peux faire toutes les analyses, me contentant des
urgences». Et de poursuivre «il y a bien une technicienne affectée à l'unité, mais
elle manque de formation pour manipuler les équipements qui s'y trouvent, et
pour laquelle d'ailleurs j'ai demandé à l'administration une prise en charge
pour une formation adéquate.» Et concernant les violences et agressions, dont
elle est accusée, elle dira «il y a une employée qui m'a attaquée en justice, et
je suis confiante sur la vérité qui éclatera et en tout cas nous verrons ce
qu'il en sera au procès».
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Posté Le : 08/06/2011
Posté par : sofiane
Ecrit par : A El Abci
Source : www.lequotidien-oran.com