CHU de Sétif : le nouveau service de neurochirurgie à l'abandon

Le projet d'un nouveau service de neurochirurgie est ainsi tombé à l'eau.Cela fait plusieurs années qu'une bâtisse réalisée à l'intérieur de l'enceinte du CHU Sâadna-Abdennour de Sétif, près de la direction des activités médicales et paramédicales (DAMPM), est à l'abandon.
Le projet d'un nouveau service de neurochirurgie est ainsi tombé à l'eau, au grand dam d'une population de sept millions d'habitants si l'on compte les wilayas avoisinantes. Inscrit en 2006, le projet qui observe un arrêt des travaux depuis 2008 a, du temps de l'ex-directeur général, été transformé en une poubelle où les responsables cachaient les déchets dont les Dasri (déchets d'activités de soins à risques infectieux) qui s'amoncellent avant de les détruire.
Des dizaines de milliards lui ont été consacrés sans pour autant ouvrir ses portes.
La structure enregistre un retard considérable qui nécessite la mobilisation d'une enveloppe financière supplémentaire pour l'achèvement des travaux et l'équipement.
Cette structure pourra désengorger le service de neurologie, actuellement hébergé dans une petite structure qui ne compte qu'une dizaine de lits, ou encore la réanimation qui ne compte que six ou sept lits, ou les deux à la fois.
Selon certaines indiscrétions, le dossier de cette structure a été, depuis son inscription, mal géré, puis abandonné, avant de le ressusciter quelques années plus tard.
Cependant, le gel des projets du temps de l'ancien Premier ministre Abdelmalek Sellal, au mois de juin 2015, a encore une fois compromis la réalisation de ce qui reste du projet qui s'apparente à un scandale qui n'a pas encore divulgué tous ses secrets.
Les professionnels de la santé ont toujours revendiqué la nécessité d'achever les travaux afin de mettre fin à l'image qui balafre le visage du CHU.
Ils ont plusieurs fois interpellé les autorités compétentes, dont le ministre de la Santé, pour prendre une décision et mettre fin à ce laisser-aller qui relève de la dilapidation des deniers publics. Un paramédical rencontré devant la structure nous a indiqué qu'aucun ministre n'a visité les lieux, et les jours des visites officiels, les gestionnaires de la structure ne programment jamais le passage des responsables près de ladite bâtisse.

FAOUZI SENOUSSAOUI