CHU de Constantine

Selon le professeur Aïcha Djemaa, chef de service de radiothérapie au centre anti-cancer (CAC) du Chu de Constantine, la pression des malades sur son service a baissé considérablement depuis la mise en service des deux nouveaux accélérateurs. «A présent, nous sommes arrivés à diminuer le temps d'attente et l'espacement des rendez-vous pour la séance de radiothérapie a baissé jusqu'à atteindre le délai maximum d'un mois. La liste d'attente à ce niveau comprend un peu plus de 250 malades mais ce chiffre est appelé à diminuer progressivement. Ce facteur nouveau constitue, bien sûr, une bonne nouvelle pour les malades et également pour nous», a-t-elle déclaré. Cette déclaration rassurante nous a été faite hier à l'ouverture des 11èmes journées internationales de cancérologie organisées par la société algérienne d'oncologie médicale, manifestation scientifique qui se déroule à l'hôtel Marriott de Constantine du 9 au 11 octobre en cours.Présente également à cette manifestation, Mme Sayad Naïma, psychologue et membre de l'association oncologica d'assistance aux cancéreux, nous fera part, elle aussi, du soulagement des malades suite à la mise en marche des deux accélérateurs au Chu. Elle nous entretiendra ensuite des difficultés rencontrées par son association dans l'aide et l'assistance qu'elle prodigue aux malades du cancer. «Ces difficultés se situent tout d'abord au niveau psychologique, plus particulièrement dans l'environnement immédiat, sinon familial, du malade quand il s'agit de l'amener à accepter sa maladie, les effets secondaires des médicaments, les séances de chimio ou de radiothérapie. Et ce à quoi nous nous attachons aujourd'hui c'est bien de faire comprendre à cet entourage qui peut soit donner au malade un plus pour l'aider à accepter sa maladie et vivre avec, soit l'anéantir complètement», nous a-t-elle.«Des fois nous recevons le malade dans de meilleures dispositions d'esprit, plein de volonté et de confiance, malheureusement, souvent le comportement de son entourage à son égard laisse à désirer et conduit au contraire à l'ébrèchement de cette confiance». Notre interlocutrice affirmera que la question de la disponibilité des médicaments ne se pose pas parce que les médecins traitants y veillent aussi. Mais elle souligna néanmoins que les moyens d'oncologica sont assez limités et ne permettent pas de prendre en charge les nombreux malades qui s'adressent à l'association pour des prises en charge dans divers domaines.En ce qui concerne les journées internationales de cancérologie consacrées cette année aux cancers de l'enfant et de l'adolescent, le professeur Kamel Bouzid, président de la société algérienne d'oncologie médicale, organisatrice de cette manifestation scientifique, nous dira que celle-ci réunit plus de 350 participants venus de toutes les régions du pays,mais aussi des intervenants qui sont venus de Turquie, d'Albanie, du Maroc, de Tunisie, ainsi que des experts algériens, notamment ceux du comité de l'encologie pédiatrique qui siège à Alger. «Nous avons présenté à cette occasion les dernières évaluations en matière des cancers de l'enfant et de l'adolescent», souligne notre interlocuteur.Pourquoi ce thème ' Le professeur Bouzid répondra en disant que c'est parce que les cancers de l'enfant et de l'adolescent représentent 5% de tous les cancers en Algérie où il y a entre 1500 et 2000 nouveaux cas par an. « C'est pourquoi on insiste là-dessus, ajoute-t-il, car, contrairement aux cancers de l'adulte, ceux de l'enfant et de l'adolescent, quand ils sont diagnostiqués tôt c'est 80% d'entre eux qui vont guérir». Enfin, le professeur Kamel Bouzid dit espérer que «c'est grâce à ce type de manifestation qu'on peut aboutir, d'ici à 2019, à l'un des objectifs du plan national de lutte contre le cancer : la réduction de l'incidence et de la mortalité du cancer».