CHU d'Oran

Parallèlement à des mesures d'urgence en cours de concrétisation afin de normaliser le fonctionnement des services, la direction du CHU d'Oran ambitionne de porter des solutions aux problèmes cruciaux que connaît depuis des années cet établissement, en l'occurrence la circulation automobile à l'intérieur de l'enceinte hospitalière, ainsi que l'insécurité qui y règne. Considérant que ces deux questions ne relèvent pas seulement des compétences de la direction du CHUO, cette dernière a organisé, ce jeudi, une rencontre, faisant appel à une adhésion de l'APC, l'APW, la sûreté de wilaya, l'urbanisme, ainsi que les directions de l'aménagement du territoire, des travaux publics et de l'environnement. Ce rendez-vous inédit, mais boudé par l'APC et l'APW, entre autres, a permis de débattre sans complaisance des questions liées aux mesures à prendre afin de fluidifier l'accès à l'hôpital, la canalisation du flux humain et de la circulation massive, ainsi que la sécurité. A ce titre, la représentante de la direction de l'environnement estime, à juste titre, que les solutions au problème de la circulation aux abords du CHU ne peuvent être conçues en dehors d'une démarche globale nécessitant un plan de circulation de masse pour Oran. Intervenant à son tour, le directeur général du CHUO a mis l'accent sur «la nécessité d'amorcer une réflexion autour des solutions concrètes à cette situation anarchique». Il révèle que durant l'année 2013, plus de 400 cas d'agression contre des agents de sécurité, des patients et des visiteurs ont été enregistrés.De son côté, Pr. Berrabah, président du conseil scientifique du CHUO, a préconisé la création d'une instance juridique permanente au sein de l'hôpital. Il argumente sa proposition par le fait que «les agents de sécurité font régulièrement l'objet d'attaques de la part des malfaiteurs, de même que les employés qui se font délester de leurs avoirs lors des retraits d'argent. A ce titre, il interpelle Algérie Poste pour l'ouverture d'une agence postale au sein de l'hôpital comme cela a été fait à l'EHU du 1er Novembre 1954. En matière de circulation, les chiffres avancés sont éloquents et quotidiennement, 1.840 véhicules de visiteurs, 1.115 véhicules des personnels du CHUO, 1.520 véhicules particuliers assurant le transport des malades et 125 ambulances sont en mouvement à l'intérieur de l'hôpital, soit un total de 4.600 véhicules. A ce nombre impressionnant, il est à remarquer que certains commerçants des alentours osent venir stationner leurs véhicules à longueur de journée. Ainsi, la congestion de la circulation des véhicules est accentuée en raison de la situation de l'établissement en plein milieu urbain avec la prolifération des lieux de commerce, des nombreux cabinets médicaux, des cliniques privées et des laboratoires d'analyses. Il a été relevé que cet état de fait accroît les actes d'agression contre les employés et le vol des malades. Une proposition a germé lors des débats, consistant en l'ouverture d'un seul point d'accès pour mettre fin au problème d'insécurité et de la circulation massive.Cependant, cette alternative présente, selon plusieurs agents, des inconvénients en ce sens que cela dépendra des mesures qui seront prises aux abords de l'hôpital afin de rendre cet accès plus facile notamment aux véhicules transportant des malades en urgence. La direction du CHU d'Oran envisage d'organiser dans le cadre de cette démarche une autre rencontre autour du vieux bâti à l'intérieur de l'établissement.