Algérie

CHU d’Oran


Les résidents en grève de trois jours Le scénario des grèves perlées des médecins résidents du CHUO continue. Les résidents du CHU d’Oran ont suivi, hier matin, le mot d’ordre de grève de trois jours lancé par leurs représentants, en dénonçant «l’entêtement des administrations de la faculté de médecine et du CHUO devant le problème des gardes imposées, en dépit du bon sens le plus simple et le plus sommaire». Les médecins résidents du CHU, épaulés par leurs confrères des autres hôpitaux et des secteurs sanitaires de la wilaya d’Oran, se sont rassemblés, hier matin, devant la Direction de l’hôpital pour protester «contre le problème des gardes qui persiste, selon les grévistes, depuis la promulgation du décret du 27 avril 1996», stipulant que, «dans le cadre du programme de formation, les résidents doivent obligatoirement participer aux gardes et sous la spécialité du service». Depuis la fin du mois d’août dernier, ce décret a été généralisé à toutes les spécialités. Bref, ce décret est qualifié d’insane par les grévistes, qui argumentent leur refus catégorique par «l’incompatibilité de ce décret avec des spécialités, comme la dermatologie, l’oncologie, la neurophysiologie, l’épidémiologie, l’anatomopathologie, la médecine du travail, la rééducation fonctionnelle, etc., le terrain d’exercice étant aux antipodes de celui des interventions d’urgence». Ils ajouteront aussi que «la responsabilité pénale du médecin de garde, en cas d’erreur médicale, est draconienne. Le médecin des spécialités énumérées n’est pas apte à intervenir dans des cas qui nécessitent une intervention d’urgence. Dans tous les cas de figure, un oncologue ne peut pas mieux examiner un grand accidenté, présentant de multiples traumatismes, qu’un médecin urgentiste», précisent-ils. Enfin, les spécialités de médecins urgentistes, ou de CES, sont en phase expérimentale. «Le statut même de ces spécialités n’est pas fixé par les responsables», ont déclaré les grévistes. In fine, les grévistes sollicitent des deux administrations de faire valoir leurs doléances et d’enlever les sanctions de mise à pied d’un mois, infligées par la direction de la faculté de médecine à cinq résidents. On apprendra par le biais des grévistes que la réunion d’hier, qui a regroupé les représentants des résidents avec la Direction du CHU d’Oran, a été encore une fois un échec. Les grèves perlées continuent à entraver le bon déroulement des gardes ; la prise en charge des urgences est également perturbée. Benachour Mohamed
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