Opéré un vendredi matin, un patient obligé d’attendre jusqu’au lendemain une transfusion sanguine
Une des missions dévolues au CHU Oran est la prise en charge des grands malades orientés par les différents secteurs sanitaires de l’Ouest, qui ne peuvent assurer leur prise en charge médicale. Cependant, l’hôpital continue de connaître des disfonctionnements dont les conséquences peuvent s’avérer très graves pour la santé des patients. Ce week-end, un citoyen a vérifié, à ses dépens, ce constat de négligence ou de mauvaise gestion. A la suite d’une opération effectuée le vendredi matin au service de neurochirurgie, un membre de sa famille avait eu besoin de 04 flacons de sang. Muni des documents nécessaires, il se présenta au centre de transfusion sanguine où il n’a pu obtenir qu’un seul flacon. Il devait, de ce fait, se procurer le reste à tout prix, ce qui rendait un prélèvement nécessaire. Il avisa un membre de sa famille qui se présenta vers 16h00 avec trois donneurs. Sur place, il constata d’abord l’absence du médecin chargé du contrôle et du prélèvement du sang des donneurs. Il a été ensuite avisé par l’infirmier de service que le sang ne pouvait être prélevé que le lendemain à partir de 15h00, car le service de sérologie ne travaille pas les week-ends. Désemparé par cette information inattendue, et n’ayant pas d’autre alternative, l’intéressé a fait du porte à porte auprès des autres services de l’hôpital. Cette démarche lui a permis de se procurer un autre flacon auprès du service de maternité, espérant qu’il suffirait à maintenir en vie son proche. Poursuivant sa tournée, il se présenta au pavillon des urgences médico-chirurgicales où les infirmières lui feront savoir qu’à cause de la fermeture du service de sérologie, dénoncée à maintes reprises, plusieurs opérations sont souvent reprogrammées pour les jours ouvrables avec tous les risques que cela suppose pour les patients. Comment une telle situation, signalée aussi dans d’autres hôpitaux de la région, peut-elle perdurer sans soulever de réaction de la part des responsables ? Malheur à celui qui est victime d’un accident durant cette période. C’est, d’ailleurs, le cas de notre patient dont le seul tort est de s’être fait écraser par un véhicule en fin de semaine. A travers ce triste constat, c’est toute la mauvaise gestion et la léthargie de ce secteur qui sont mises à nu.
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Posté Le : 22/11/2006
Posté par : sofiane
Source : www.voix-oranie.com