Comment expliquer à des malades admis au CHU qui auront patienté un moiset parfois plus au niveau d'un service de chirurgie qu'ils doivent rentrer chezeux et attendre la convocation qui fixera la date de leur prise en charge, etsubir l'opération pour laquelle ils auront été hospitalisés.Ces malades se plaignent de tout ce temps passé à l'hôpital et se disentatterrés d'avoir à refaire toutes les analyses et différents clichés radiologiques.De nombreux patients ne s'expliquent pas ce contretemps et veulent interpellerles professeurs, docents médecins traitants ainsi queles principaux responsables administratifs en charge de la gestion du malade àtous les niveaux du CHU Benbadis.Contactés par nos soins, le directeur général du centre hospitalieruniversitaire Benbadis parle de rumeurs infondées etalarmistes même s'il reconnaît que le produit de base de certains gestesopératoires n'existe pas en quantité suffisante. En fait, il s'agit duprotoxyde d'azote, un gaz mis en vente par l'entreprise nationale des gazindustriels. Le docteur Zermane Salim ne veut pasparler de la production de l'ENGI mais tient àpréciser que ce produit, qui en réalité n'est pas un anesthésiant, existe belet bien au CHU mais le stock actuel - au demeurant insuffisant - est géré defaçon très rationnelle, à la limite de la parcimonie pour éviter précisémentune rupture totale des stocks. Voilà donc ce qui explique l'ajournement desinterventions chirurgicales de dizaines de malades considérés par desspécialistes et différents chefs de service comme des cas ne faisant pas partiedes prises en charge d'urgence. Notre interlocuteur veut rassurer les maladesqui ont été priés de rentrer chez eux. Ce sont, précise le DG du CHU, pour laquasi-totalité des cas qui ne relèvent pas de l'extrême urgence. Des calculs, soulignera-t-il,décelés dans des vésicules biliaires, qui ont attendu vingt ans, peuventattendre encore quelques semaines pour leur prise en charge. Ce n'est pas lecas pour certaines pathologies comme au niveau de la gynécologie, de l'ORL, d'uneappendicite ou d'une occlusion intestinale, d'une extraction d'un corpsétranger où toutes ces pathologies doivent être prises en charge de touteurgence. Dans ces cas précis, le produit dit protoxyde d'azote sera utilisédans les proportions normales.Au sujet de tous les actes chirurgicaux, le docteur Zermaneprécise que ces derniers doivent être scindés en deux parties bien distinctes, lesopérations dites à chaud et les opérations dites à froid qui peuvent êtreretardées sans pour autant mettre en péril la vie des patients. Ces dernierspeuvent être sûrs qu'ils ont été inscrits sur les registres du CHU et que desconvocations personnalisées leur parviendront le plus normalement du monde pourune prise en charge complète et efficace.
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Posté Le : 05/12/2007
Posté par : sofiane
Ecrit par : Rahmani Aziz
Source : www.lequotidien-oran.com