Algérie

CHU Ben Badis


CHU Ben Badis
Les sages-femmes exerçant au service de maternité du CHU Dr Ben Badis renouent avec la protestation. Après avoir lancé plusieurs appels au ministère de la Santé et aux responsables concernés, qui ont, selon elles, complètement ignoré leurs revendications, elles «décident de ne plus se taire».Une des plaignantes décrit leur situation en ces termes : «Le nombre de consultations et d'accouchements augmente de plus en plus. Nous sommes fatiguées, nous sommes des êtres humains, et non des machines.» Ces sages-femmes disent qu'elles pratiquent actuellement 45 accouchements et plus de 100 consultations/jour. Elles estiment que rien n'a changé, bien au contraire, «même les consultations simples sont transférées à Constantine».La charge de travail augmente, déplorent-elles, de plus en plus, et ce, dans des conditions insupportables. «Les responsables au lieu de trouver des solutions, n'ont pas trouvé mieux que d'arrêter les travaux. Certes, c'est nous qui avons demandé cela, car nous travaillions dans une poussière inqualifiable, mais ce n'était pas notre problème principal. Qu'en est-ils de nos autres revendications ' Pourquoi les responsables ne réagissent-ils pas '» s'insurgent-elles.Elles évoquent, dans la foulée, la question des salaires, disant qu'ils sont «minables». Elles dénoncent aussi l'absence de stages et autres formations, comme pour les sages-femmes exerçant dans les autres wilayas. Pourtant, affirment-elles, il y a des sages-femmes qui cumulent plus de 20 ans d'expérience. Un auxiliaire médical en anesthésie-réanimation nous rappelle qu'il existe 6 maternités au niveau de la wilaya de Constantine, mais que deux seulement, -celles du CHU et Sidi Mabrouk-, fonctionnent plus que la normale. Et en plus, avec les travaux lancés dans cette dernière, c'est le CHU qui supporte la charge de 17 wilayas de l'Est. «L'hôpital d'El Khroub n'accueille même pas la moitié du nombre que nous accueillons ici», fulmine-t-il.Ces sages-femmes qui ont vraiment gros sur le c?ur, relèvent aussi le déficit de personnel au service de maternité du CHU, au moment où les autres structures accusent une surcharge d'effectif. Selon elles, les nouvelles sages-femmes recrutées sont dirigées vers les autres maternités où elles ne pratiquent presque pas d'accouchements, voire un seul par mois. Et une des sages-femmes de renchérir avec colère : «Il n'y a que 4 infirmières avec une seule assistante dans tout le service pour gérer les 60 parturientes/jour. D'autant plus que nous avons le même budget et le même matériel que les autres hôpitaux de la wilaya. Nous travaillons dans un CHU et non dans une clinique !»


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)