Algérie

Chronologie



Déclenchée le 25 janvier, la révolte contre le régime du président Hosni Moubarak

Le raïs, après près de 30 ans de règne, a quitté hier ses fonctions et remis le pouvoir à l’armée. Les violences qui ont marqué ces 18 jours de contestation ont fait environ 300 morts, selon l’ONU et Human Rights Watch. Chronologie des événements qui ont provoqué la chute de Moubarak.
Janvier 2011          
 - 25 : début des manifestations qui mobilisent des milliers de personnes. Elles ont été précédées de plusieurs cas d’immolation, gestes rappelant celui d’un Tunisien qui avait déclenché la révolte ayant conduit à la chute de Zine El Abidine Ben Ali.         

- 26 : des milliers de manifestants dans les rues malgré l’interdiction des autorités. La police fait usage de gaz lacrymogènes, de matraques et même de pierres. Les protestataires jettent des pierres sur les forces antiémeutes.          

- 27: au moins un millier de personnes arrêtées de source officielle. Mohamed El Baradei revient au Caire et se dit prêt à mener la transition.        

- 28 : des manifestations massives dégénèrent en émeutes: au moins 62 morts dans des heurts manifestants/policiers.
Moubarak demande à l’armée de faire respecter la sécurité et d’appliquer le couvre-feu au Caire, Alexandrie et Suez. Incendies au siège du parti au pouvoir et dans de nombreux commissariats. Nuit marquée par des pillages.         

- 29 : Au moins 33 morts dans des heurts. A Rafah et Ismaïlia, les sièges de la sûreté de l’Etat sont attaqués, émeutes dans des prisons.
Moubarak nomme un nouveau Premier ministre, le général Ahmed Chafic, et crée un poste de vice-président, octroyé au chef des renseignements, le général Omar Souleïmane.         

- 30 : des milliers de manifestants au Caire. L’armée boucle le centre-ville avec des chars d’assaut ; des avions de chasse survolent la capitale à basse altitude.          

- 31 : Moubarak forme un nouveau gouvernement.
Au ministère de l’Intérieur, Habib El Adli est remplacé par Mahmoud Wagdi. L’armée s’engage à ne pas faire usage de la force, jugeant les revendications du peuple «légitimes».             FéVRIER          
 - 1er : plus d’un million de manifestants dans le pays. Marée humaine place Tahrir, dans le centre du Caire, occupée par les contestataires. Moubarak annonce qu’il ne sera pas candidat à la présidentielle.
Les manifestants exigent son départ immédiat.         
 
- 2-3 : des heurts sanglants éclatent place Tahrir, lorsque des partisans de Moubarak font irruption. Les manifestants antigouvernementaux repoussent leurs assaillants. 11 morts et 915 blessés.          

- 4 : des centaines de milliers d’Egyptiens dans les rues, à l’occasion d’une mobilisation baptisée «vendredi du départ».          

- 5 : démission du bureau exécutif du Parti national démocrate (PND), dont fait partie le fils de Moubarak, Gamal.         
 
- 6 : Les Frères musulmans se joignent à un dialogue politique national, avec d’autres groupes d’opposition, mais dénoncent l’insuffisance des réformes proposées.          

- 7 : Moubarak promet une hausse des salaires et décide d’une commission d’enquête sur les violences.         
 
- 8 : des centaines de milliers de personnes défilent au Caire et en province, des manifestations les plus importantes depuis le début du mouvement.
Moubarak forme une commission pour amender la Constitution.         
 
- 9 : des violences sanglantes touchent le Sud reculé. Des centaines de manifestants encerclent le Parlement et le siège du gouvernement au Caire. Le pouvoir avertit que l’armée interviendra «en cas de chaos pour reprendre les choses en main».         
 
- 10 : Moubarak annonce qu’il délègue ses prérogatives au vice-président tout en s’accrochant au pouvoir, déclenchant la fureur des manifestants.
Le président américain, Barack Obama, juge que ce transfert de pouvoirs n’est pas «suffisant».          

- 11 : plus d’un million de manifestants dans toute l’Egypte. Le président Moubarak quitte ses fonctions et remet le pouvoir à l’armée, provoquant une explosion de joie dans le pays. La nouvelle est annoncée par le vice-président Omar Souleïmane.
Un peu plus tôt, le porte-parole du Parti national démocrate (PND) au pouvoir, Mohammed Abdellah, a annoncé que le président a quitté le Caire pour Charm
El Cheikh au Sinaï.
 


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