Israël qui a mené en «bateau» l'Occident
depuis longtemps a épuisé tous ses mensonges. Au risque de couler, l'Occident
n'a d'autre choix que de revenir à la vérité et à la justice.
A chaque fois que la question des
droits légitimes des Palestiniens est évoquée par la communauté internationale,
Israël concentre ses efforts de propagande pour mettre au centre des débats la
«menace iranienne» pour la sécurité dans les régions du Proche et Moyen-Orient.
Quand il est demandé à Israël de quitter la Palestine et de retourner à ses
frontières de 1967, Israël déclare que l'Iran d'Ahmadinjad veut le «rayer de la
carte»… géographique s'entend. Et comble de tout, ça marche… chez les
gouvernements occidentaux, parce que les opinions publiques, elles, démontrent,
chaque jour qui passe, la supercherie complice de leurs gouvernants avec Israël
: elles manifestent dans les rues leur ras-le-bol du mensonge sioniste. Dernier
exemple ? Pour ce qui concerne l'acte de piraterie contre la flottille
humanitaire pour Ghaza, Israël a choisi d'annoncer sa proposition d'une
Commission d'enquête nationale, avec une éventuelle présence de délégués
étrangers qu'il choisirait, le jour même où le Conseil de sécurité de l'Onu
examine une nouvelle résolution pour une 4ème série de sanctions contre l'Iran.
Soit, mercredi 9 juin. Cette concordance des événements Ghaza-Israël-Iran qui a
fini par «impliquer» la Turquie par l'agression assassine contre 10 de ses
citoyens humanitaires, cache mal son objectif final: celui d'une attaque
militaire contre l'Iran. Autrement dit, Israël est prêt à assouplir sa
position, lever l'embargo contre Ghaza, négocier son retrait de Palestine et
arrêter les colonies sauvages, à la condition que son allié occidental déclare
une guerre ouverte à l'Iran.
Et ce n'est pas de la politique
fiction (dans l'esprit des Occidentaux) que l'hypothèse, fort probable, d'une
attaque éclair contre l'Iran dans les prochains mois, voire semaines.
Seulement, seulement… ce calcul des Occidentaux, alliés d'Israël, n'a pas prévu
deux éléments essentiels. D'abord, la Turquie à qui l'on refuse l'accès en tant
que membre à part entière à l'Union européenne, redéploie sa stratégie par de
nouvelles alliances au Proche et Moyen-Orient et en Asie Mineure (Caucase,
Pakistan, Iran, etc.) Ensuite, la Russie qui profite de cette nouvelle
configuration géopolitique dans la région pour avancer ses pions et briser
l'isolement dans lequel les USA et l'Europe ont voulu la contenir. La Russie a
enclenché, déjà, quelques avantages stratégiques avec le retour de l'Ukraine
dans son giron et la réactivation du projet gazier Nabucco qui implique aussi
l'acheminement du gaz iranien vers l'UE, via la Turquie. Projet soutenu,
d'ailleurs, par l'Union européenne. En clair, le prétexte d'Israël de son
occupation de la Palestine par la «menace iranienne », met en danger aussi bien
les intérêts occidentaux que ceux de la Turquie et de la Russie.
Conclusion: la vraie menace pour
une paix durable dans la région et le reste du monde, n'est point l'Iran, mais
bel et bien la politique coloniale d'Israël en Palestine. C'est ce qu'ont
compris les peuples occidentaux et que leurs gouvernements refusent d‘assumer.
C'est dans ce contexte de reconfiguration des alliances géostratégiques
mondiales que l'Union européenne a choisi de casser les ressorts de sa propre
construction: la solidarité de ses membres. Le week-end dernier, les ministres
des Finances de l'UE ont adopté une directive qui oblige ses membres à
soumettre leurs budgets nationaux au contrôle de la Commission européenne,
avant leurs adoptions par leurs parlements nationaux. Ça aurait pu être un
levier de plus à l'intégration européenne, n'était-ce la crise financière qui a
exclu de toute négociation les pays non membres de l'Euro groupe. L'UE dont le
principe de base, inscrit dans sa propre constitution, est le fonctionnement
par consensus de ses 27 membres, s'est scindée en deux groupes d'Etats, depuis la
crise financière: les 16 de l'Euro groupe d'un côté et les autres au nombre de
11. Puis depuis la crise grecque, le groupe des 16 pays, ayant pour monnaie
commune l'euro, s'est coupé en deux autres sous groupes: ceux ayant un taux de
chômage élevé et une croissance faible et les autres moins touchés par la
crise. D'un côté, la Grèce, le Portugal, l'Espagne, l'Italie et l'Irlande et de
l'autre côté, le reste (9 pays). Enfin, la crise touchant depuis le printemps,
l'économie réelle, la solidarité se fond comme neige entre les Etats les mieux
protégés économiquement. Jusqu'à frapper la « légendaire » solidarité
franco-allemande, moteur de la construction européenne. Un froid souffle sur
l'axe Berlin-Paris. La Chancelière allemande, Angela Merkel s'est vue contrainte
de repousser la visite, à Berlin, du président français Nicolas Sarkozy, la
semaine dernière.
C'est la première fois que cela
arrive dans l'histoire des deux pays, depuis la fin de la dernière guerre.
Connaissant l'ego surdimensionné du président français, il ne manquera pas de
lui rendre la pareille, à la prochaine occasion. Après tout, c'est bien le
président français qui a inauguré la méthode dite «intergouvernementale »
c'est-à-dire privilégiant quelques Etats de l'Union, aux lieu et place de la
méthode dite de «consensus» qui rassemble les 27 Etats de l'UE lorsqu'il y a
problème chez l'un des leurs. Conclusion: personne ne sait où va l'UE, ses
acquis s'effritent et son avenir est incertain.
Drôle de retournement de
situation pour l'UE qui refusait, par le truchement d'artifices de négociation,
l'entrée de la Turquie dans la famille européenne. Qu'à cela ne tienne, la
Turquie regarde, désormais ailleurs.
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Posté Le : 10/06/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Notre Bureau De Bruxelles: M'hammedi Bouzina Med
Source : www.lequotidien-oran.com