D'un continent à l'autre la déstabilisation bat son plein. Si ce ne sont pas les «révolutions» provoquées, ce sont les groupes terroristes qui mènent le bateau des désastres.Qui a créé et financé ces hordes criminelles ' La réponse a été longuement rabâchée. Notre objectif dans cette chronique est de dresser tout simplement un état des lieux à travers un tour d'horizon qui s'étend d'un continent à l'autre. Comment les djihadistes voient l'avenir ' Le père du «djihad moderne» et compagnon de Ben Laden en Afghanistan, Abdullah Azzam, écrivait en 1988 dans sa revue Djihad: «Le djihad et le fusil, pas de négociation, pas de conférence, pas de dialogue». Préparons-nous à mener un combat long et difficile. En Afrique du Nord : en raison de la porosité des frontières et du contexte sécuritaire dégradé en Libye et au Nord-Mali, l'infiltration d'éléments criminels sur les territoires nationaux entraîne de multiples collusions entre les différents groupes djihadistes et réseaux de drogue, de trafic d'armes et de contrebande dans les régions d'Afrique du Nord et du Sahel, notamment en Tunisie, en Algérie ou encore en Mauritanie et au Niger. Ces synergies favorisent fortement la déstabilisation politique, sociale et sécuritaire des Etats de la zone. En Libye, les tensions entre groupes armés rivaux restent également significatives et le processus de stabilisation politique engagé sous l'égide des Nations unies demeure très précaire, favorisant davantage une déstabilisation régionale. Le risque terroriste sur le territoire libyen devrait également persister en 2015, alors que les groupes djihadistes, notamment ceux se réclamant de Daech, se restructurent et élargissent leur capacité de nuisance jusqu'à Tripoli. Toutefois, dans ce contexte régional fragile, le processus de démocratisation et de stabilisation politique se poursuit, notamment en Tunisie, alors même que les gouvernements restent confrontés à de multiples défis régionaux, sociétaux et économiques, dans un contexte de profonds changements mondiaux. Les attentes des populations dans les domaines de la sécurité, de l'énergie, de la diversification économique et industrielle, de la justice sociale, des défis climatiques et du respect des libertés individuelles et collectives se sont renforcées ces dernières années et constituent des questions essentielles auxquelles les responsables politiques devront répondre. En Afrique sub-saharienne : les contextes politiques locaux, déjà marqués par de fortes tensions, sont susceptibles de se dégrader au cours de l'année 2015 en raison de l'organisation d'élections majeures dans plusieurs pays. Alors que le risque de violences est particulièrement élevé au Nigéria et en Guinée, la situation demeure volatile dans les autres pays où les crises passées (Côte d'Ivoire, Soudan, Centrafrique) et les débats sur le maintien prolongé des chefs d'Etat au pouvoir (Togo, Burundi) pourraient provoquer une escalade des tensions à l'occasion des échéances électorales de 2015 mais également de 2016 (Gabon, RDC, Bénin). (A suivre)
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Posté Le : 10/04/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : C A
Source : www.lnr-dz.com