Algérie

Chronique judiciaire



La pâtisserie lieu du « crime » La propriétaire de la pâtisserie a mis fin aux fonctions d?une employée de 30 ans, mère de deux enfants, estimant qu?elle a agi dans le respect des lois. Dans la déposition de la victime, il est stipulé que le « licenciement » était abusif. Le tribunal de Sidi M?hamed (Alger-Centre) a eu à examiner le 26 janvier 2008 la doléance d?une femme de 30 ans, mère de deux enfants, qui accuse son ex-employeuse de l?avoir battue et licenciée « abusivement ». La victime est représentée par son avocate, alors que la partie incriminée, une dame de 50 ans, répond présent à l?appel du greffier. A la question de savoir pourquoi a-t-elle agi de la sorte contre son ex-employée, la propriétaire d?une pâtisserie-viennoiserie à Alger entame sa défense par un retentissant « ouksimou billah (je jure par Allah). « La femme qui se prétend victime m?a causé beaucoup d?ennuis depuis qu?elle est employée chez moi et à cause de son non-sérieux j?ai failli perdre tout mon investissement. » Et d?ajouter : « Cent millions de centimes sont la valeur des équipements du laboratoire. Figurez-vous madame la présidente que tout cela aurait pu être subtilisé, car la femme en question n?avait pas daigné fermer la porte à clé. » Et la juge d?intervenir : « Vous l?avez donc frappée et licenciée à cause de cela, pour avoir laissé la porte ouverte ? » « Je vous jure madame la présidente que je n?ai jamais mis la main sur cette personne qui m?a rendu pourtant la vie dure. J?ai dépassé la cinquantaine, je suis diabétique, je ne peux même pas lever le bras gauche à cause d?une tendinite. Pouvez-vous battre une personne avec une seule main ? », poursuit « l?accusée. » Celle-ci signalera que la « victime », lorsqu?elle a su la fin de sa relation de travail s?était comportée d?une manière « violente et scandaleuse ». « Il était 7h. Elle criait alors que les gens du voisinage étaient encore au lit. Elle a exigé que je la paie à ce moment précis. Ce qui était impossible. Je lui ai signifié de repasser à midi. Voilà les faits exacts madame la présidente. » Invitée à prendre la parole, l?avocate de la victime tient à justifier l?absence de sa mendante. « La victime est une mère de deux enfants en bas âge. Impossible pour cette malheureuse mère de famille de se présenter au tribunal », explique la jeune « robe noire ». Et d?entrer dans le vif du sujet : « Ma mandante ne cherchait qu?à travailler, gagner sa vie honnêtement. Elle n?a fait qu?exiger ses salaires qu?elle n?avait pas perçus de novembre à février 2007. Malheureusement, on a mis fin à son contrat d?une manière injustifiée et arbitraire. Nous demandons au tribunal la réhabilitation et le dédommagement conformément aux lois et règlements du pays. » Le tribunal statuera le 2 février 2008.


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