Algérie

Chronique des Aurès, de poésies visuelles et autres senteurs de René Fagnoni (Récit) - Éditions Art Kange, Alger, 2006



Chronique des Aurès, de poésies visuelles et autres senteurs de René Fagnoni (Récit) - Éditions Art Kange, Alger, 2006
InfoSoir : Comment a émergé l’idée de Chronique des Aurès ?
René Fagnoni : Il faut d’abord savoir que cet ouvrage représente une passerelle entre l’Algérie et la France, car l’idée a germé entre mon ami Djamel Aït Gana des éditions Art Kange et moi-même, au vu des photos que j’avais prises dans les années 1958-1959, avec une pellicule Kodachrome, et que je lui ai adressées, grâce aux nouvelles technologies, un beau jour, sur CD.
Cela a été une révélation, un flash et l’idée de sortir ce livre est venue comme ça. C’est une passerelle, car l’ouvrage a été conçu des deux côtés de la Méditerranée. C’est assez exceptionnel.
Généralement, les auteurs algériens se font éditer en France, moi j’ai choisi la démarche inverse. La seule présence de mon livre en France était au Salon du livre qui vient de se tenir à Paris, où il a reçu un bon accueil, au stand des éditions Monde Global, qui est un éditeur des pays émergents, en particulier les pays africains dont l’Algérie fait partie.

Cet ouvrage retrace aussi votre parcours, ce sont vos souvenirs et vos mémoires dans la région des Aurès…
Effectivement, c’est le cheminement d’une vie. Il est important pour moi de rassembler tout cela dans une œuvre. J’ai commencé par écrire pour plusieurs journaux algériens, ensuite il y a eu le regroupement de toutes ces photos qui s’est effectué, ce qui a donné naissance au livre. Il est le reflet et la transcription de mon parcours de militant anticolonialiste et pour la cause de l’indépendance algérienne.
J’étais déjà militant anticolonialiste avant mon débarquement en Algérie. D’ailleurs, j’ai été envoyé directement sur le terrain pour cette raison. Et le fait d’avoir été dans une unité où j’étais confondu à beaucoup de musulmans m’a permis d’approfondir la connaissance de ce pays et d’en épouser la cause. A un point tel que, lorsque je suis rentré en France, ma première démarche a été d’adhérer dans un parti qui militait le plus efficacement contre la guerre d’Algérie et pour l’indépendance de l’Algérie : le Parti socialiste unifié (PSU), au sein duquel j’ai milité 23 ans.

Votre ouvrage a paru dans un contexte particulier, à savoir le traité d’amitié entre les deux pays qui a du mal à se concrétiser. Qu’avez-vous à dire à ce sujet ?
Entre l’Algérie et la France, c’est une affaire de passion, comme je l’ai écrit. Je crois que ce traité d’amitié, qui tarde à voir le jour, doit se faire, car c’est la traduction dans les faits d’une longue Histoire commune, d’une langue commune : le français. Donc, il faut tout faire pour que ça débouche, dans les mois ou les semaines à venir.

D’autres projets en vue ?
Oui, j’ai apporté, dans mes bagages, pour ce voyage en Algérie, L’olivier de Makouda, un ouvrage de Christian Buono, qui est le beau-frère de Maurice Audin. J’ai retrouvé l’un des rares exemplaires originaux, que j’ai apportés aux éditions Art Kange, pour l’éditer en Algérie. Un témoignage d’un militant de la cause algérienne qui a été instituteur, pendant des dizaines d’années, en Kabylie et à Alger.


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