Algérie

CHRONIQUE DE B.B.A.


Je ne voterai pas le 10 mai si d'ici là Dieu me prête vie. Je suis victime d'un déni de droit de la part de gens chargés, en principe, de veiller justement à l'application du droit. Je m'explique :
- en juin 1959, j'ai obtenu le BEPC ;
- en juin 1960, le brevet élémentaire ;
- en juin 1961, la 1ère partie du baccalauréat (français) ;
- en juin 1962, la seconde partie du baccalauréat (français) ;
- en 1963, je me suis inscrit en 1ère année de licence en droit à la Faculté d'Alger mais j'ai dû abandonner pour des raisons personnelles impérieuses ;
- en juin 1973, j'ai été admis au baccalauréat algérien (lettres arabes) ;
- en juin 1996, j'ai décroché la licence en droit après 4 années de dur labeur dans le cadre de l'UFC ;
- en juin 1998, j'ai obtenu le C.A.P.A. de l'Université Ferhat-Abbas de Sétif. J'ai fait aussi des études d'expertise comptable.
Parallèlement, j'ai fait une carrière d'enseignant. Et j'en arrive au mot de la fin ( beyt el qacidcomme on dit en arabe). Lorsque, après obtention du C.A.P.A., je suis allé au bâtonnat de Sétif septembre puis octobre 1998 pour y déposer mon dossier afin de suivre le stage préparatoire à la profession d'avocat, le bâtonnat refusa ledit dossier pour une première, puis pour une seconde raisons. En premier lieu, il me fut dit que la licence en droit délivrée par l'UFC n'était pas prise en considération par le bâtonnat. Pourtant, certains de mes anciens camarades d'amphi exercent comme avocats en vertu de cette licence obtenue en même temps que moi et d'aucune autre. Je peux aisément en donner les noms et les adresses de leurs cabinets à qui de droit. D'autres camarades d'amphi, titulaires de la même licence aussi, exercent actuellement comme notaires, huissiers de justice ou commissaires-priseurs. La seconde raison invoquée est que, étant retraîté, je ne peux prétendre à exercer la profession d'avocat, ô déraison de la raison. Pourtant, là aussi, il y a plein de retraités-avocats. Kafka s'y perdrait. J'ai écrit à l'époque 1998 au ministre de la Justice de nombreuses fois ; j'en ai les preuves mais malheureusement «la hayat li men tounadi». J'ai pensé, à l'époque, déposer plainte auprès de l'Union internationale des juristes à Paris et à son pendant à Genève, puis je me suis ravisé pour ne pas porter préjudice, si petit soit-il, à mon pays. Voilà pourquoi je ne voterai pas.
Gamoura Miloud Bordj Bou Arréridj


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