CHRONIQUE

L'image qui colle le plus à cette terre d'Afrique, pendant des millénaires est celle d'une contrée fertile aux différentes maladies contagieuses et mortelles.Chaque année qui passe, en effet, apporte son lot de pathologies dangereuses pour la faune et l'être humain, ainsi après l'épisode de l'épidémie Ebola qui continue à faire des ravages parmi la population démunie en se propageant de manière fulgurante, voilà que la maladie de la fièvre aphteuse pointe son nez et dévaste nos cheptels à quelques semaines de la deuxième plus importante Fête religieuse dans notre pays, l'Aïd El Adha. Traditionnellement connue pour être une période de flambée des prix des différents béliers et autres agneaux maigrelets, le simple citoyens devra se saigner encore davantage cette année afin d'acquérir un petit agneau qui satisfera aux exigences des préceptes islamiques et aux désirs des chérubins qui attendent avec impatience d'avoir un mouton à la maison comme ?'tout le monde'' en cette circonstance. Conséquence de cette psychose qui s'empare de la population et du consommateur inquiet, une baisse du prix de la viande rouge fraîche dans les boucheries, due au boycott pur et simple des clients de ce produit longtemps considéré comme un luxe pour certains ménages à revenus modestes ainsi que la basse classe des démunis. Le silence des agneaux plane dans nos fermes et plaines, où la mort les a rattrapés malgré eux ! Ils ne bêlent plus, en plein air au grand dam des éleveurs, dont la vente de ses bovins constitue leur plus grande part de revenus annuels. Certains bouchés n'égorgent plus de moutons à cause de cette « fièvre aphteuse » engendrant une pénurie de viande fraîche sur les étalages. En attendant le prochain sacrifice prions de ne pas être saignés à blanc comme à la accoutumée, car ça commence