Algérie

Christopher Ross chargé de relancer le processus



Christopher Ross chargé de relancer le processus
Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a promis hier, lors de son premier jour de visite à Alger, qu'il fera tout son possible pour relancer au plus vite les négociations directes entre le royaume du Maroc et le Front Polisario, afin de mettre fin à ce conflit vieux de quatre décennies. Tout en faisant part de son affliction, après avoir constaté les conditions de vie des réfugiés sahraouis dans les camps de Tindouf, Ban Ki-moon a affirmé avoir demandé à son envoyé spécial Christopher Ross de reprendre son bâton de pèlerin pour ramener les deux parties en conflit à la table des négociations. "J'ai demandé à mon envoyé spécial Christopher Ross de repartir en tournée pour préparer le terrain et créer les conditions nécessaires à une reprise des pourparlers", a expliqué le secrétaire général de l'ONU lors de son discours devant les diplomates étrangers accrédités en Algérie et la presse. Selon lui, le Maroc et le Front Polisario "n'ont pas fait de réels progrès dans le processus de négociations" pour aboutir à une "solution politique juste, durable et mutuellementacceptable".Pour son constat, Ban Ki-moon s'appuie, en effet, sur ce qu'il a vu et entendu lors de son périple dans les territoires sahraouis libérés et les camps pour déplacés, ainsi que sur les échanges qu'il a eus avec les responsables de la mission onusienne, la Minurso, dont le mandat devrait être renouvelé au mois d'avril prochain. Le secrétaire général de l'ONU aura également l'occasion de présenter son rapport sur cette visite, durant laquelle il a constaté de visu les dures conditions d'existence des enfants, des femmes et des jeunes sahraouis. "Les Sahraouis subissent de grandes souffrances et leurs conditions de vie sont très difficiles dans les camps de Tindouf, où je me suis rendu samedi. J'ai été particulièrement préoccupé par la situation des enfants dans les camps des réfugiés", a-t-il lâché, affirmant vouloir "attirer l'attention du monde sur une population dont la souffrance est souvent ignorée". Pour Ban Ki-moon, une telle situation est tout simplement "inacceptable". "Les Sahraouis ont le droit à la dignité, à la protection de leurs droits humains et surtout à jouir de leur droit à l'autodétermination", a indiqué M. Ban lors d'une conférence qu'il a animée, hier après-midi, devant les étudiants de l'Institut diplomatique et des relations internationales (Idri), après avoir été reçu par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et avant lui par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Interrogé sur l'annulation de son voyage à Rabat et à Laâyoune, dans le cadre de cette visite, Ban Ki-moon a préféré parler d'un report. "Je ne pars pas cette fois-ci à Rabat parce que le roi du Maroc n'est pas disponible. Mais il m'a promis de me recevoir prochainement", a-t-il répondu. Dès son annonce, les autorités marocaines ont affiché leur hostilité face à cette visite de Ban Ki-moon à Laâyoune, ville située en territoire sahraoui occupé. Outre la relance du processus de dialogue sur le Sahara occidental, le secrétaire général de l'ONU a promis de faire appel à la générosité des donateurs internationaux pour collecter des aides financières et matérielles pour le compte des réfugiés sahraouis.L. M.




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