Algérie

Christophe de Margerie, PDG de Total : «Aider les pays producteurs à de nouvelles découvertes»



Christophe de Margerie, PDG de Total : «Aider les pays producteurs à de nouvelles découvertes»
Le PDG du groupe Total, Christophe de Margerie, a estimé, hier, dans un entretien à  une radio française spécialisée dans les dossiers économiques, que  le prix du baril  du pétrole pourrait  aller, sans problème, dans une fourchette entre 75 et 100 dollars à  condition que la hausse s'étale sur «Â deux à  trois années » pour ne pas déstabiliser brutalement l'économie mondiale.Il a insisté auprès des pays consommateurs pour aider «Â les pays producteurs à  investir dans la mise à  jour de nouvelles réserves, dans le raffinage… » et ce pour faire face à  la demande. Avec 75 dollars, c'est déjà le cours actuel. Pour Total, il n'y a pas que le prix du pétrole, il y a «Â le prix du gaz qui  est nettement moins élevé en ce moment, en raison d'une très forte déconnexion ». Le PDG du groupe pétrolier français a considéré, à  propos de la situation du marché pétrolier, que l'on est dans un niveau de « prix raisonnablement équilibrés ». «Â Ça ne bouge pas depuis maintenant plus d'un an entre 70 et 80 dollars ». Pour M. Margerie et répondant à  certaines déclarations de représentants de groupes pétroliers, « un prix du baril qui se situerait prochainement entre 75 et 100 dollars est une hypothèse plausible, ajoutant qu'« il y a effectivement pour le moyen terme une tendance plus à  la hausse qu'à la baisse. » Il est clair, selon le pétrolier français, que la pression sur la hausse ne sera pas exercée par la demande américaine qui risque de ne pas àªtre du même niveau.La demande sera toutefois stimulée par le marché des pays émergents, à  l'image de la Chine qui affiche un taux de croissance de plus de 8 %. Pour les acteurs du marché, s'il y a un prix du pétrole à  100 dollars d'ici deux à  trois ans, « c'est à  peine perceptible pour les consommateurs » mais dans l'immédiat à  120 dollars le baril, il y a cependant un risque de« retomber dans la situation de crise de 2008 ».Total parle de la poursuite des engagements du groupe dans leur ensemble. Et dans le cas de forte demande, il va falloir, dit-il, assurer un rythme de production élevé en faisant de nouvelles découvertes. La poursuite de l'approvisionnement du marché implique des investissements qui durent entre 5 et 7 ans pour les pays producteurs que l'on devrait« encourager à  produire davantage »Â  et les consommateurs à  moins de consommation. Le président de Total qui partage ainsi, le point de vue du président de l'Union des industries pétrolières, Jean-Louis Schilansky qui prédit, à  terme, un baril de pétrole à  75/100 dollars, met en garde en disant qu'on n'est «Â pas complètement sorti de la crise, qu'on n'est pas encore revenu au niveau de consommation d'avant 2008, il n'y a pas non plus de pression à  la hausse des prix de l'énergie ». Cette position des deux responsables pétroliers rejoint les prédictions de plusieurs analystes sur les perspectives du marché pétrolier mais pose le problème de la capacité du marché à  absorber une demande aussi brusque d'autant que certains engagements de production au niveau des  compagnies comme BP, affichent une position de repli.


Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)