Algérie

CHRISTOPH J. PARTCH, REPRÉSENTANT OFFICIEL EN ALGÉRIE DU PROJET «Desertec avance bien»


CHRISTOPH J. PARTCH, REPRÉSENTANT OFFICIEL EN ALGÉRIE DU PROJET «Desertec avance bien»
«Les rencontres entre les représentants du projet Desertec et la partie algérienne se sont multipliées.»
Le projet «Desertec», qui prévoit la fourniture à l'Europe de l'électricité à partir de l'énorme potentiel énergétique des déserts de la région Mena, «avance bien en Algérie», a affirmé hier, Christoph J. Partch, représentant officiel en Algérie de ce projet d'envergure qui rassemble plus d'une cinquantaine de pays. «Les rencontres entre les représentants du projet Desertec et la partie algérienne se sont multipliées depuis la signature du mémorandum d'entente au mois de décembre dernier à Bruxelles», a souligné Partch, également directeur général de la Chambre algéro-allemande de commerce et d'industrie (AHK Algérie). Une délégation de l'Agence allemande pour la coopération internationale (GIZ) s'est déplacée la semaine dernière à Alger où elle a rencontré des responsables de la Société nationale de l'électricité et du gaz (Sonelgaz). Les discussions ont porté sur plusieurs volets, notamment celui des tarifs. Le mémorandum d'entente dans le domaine des énergies renouvelables a été signé le 9 décembre dernier à Bruxelles entre Sonelgaz et l'entreprise allemande Desertec initiative (Dii). Ce mémorandum porte sur le renforcement des échanges d'expertise technique, et la promotion commune du développement des énergies renouvelables en Algérie et à l'international. Soulignant la satisfaction de la partie allemande après l'implication de l'Algérie dans le projet Desertec, il a estimé que 'Dii'' a mal présenté au début le projet à la partie algérienne. «Je crois que l'entreprise a commis des fautes dans la manière de présenter cette initiative. Maintenant, le projet est mieux expliqué et tout le monde a bien compris sa nature», a-t-il reconnu. D'autre part, M.Partch a annoncé que les Allemands veulent que la prochaine assemblée générale du projet Desertec se tienne en Algérie, la dernière s'étant tenue au Caire en décembre 2011.
«Cette rencontre permettra au monde de connaître la place importante qu'occupe l'Algérie dans cette initiative, et j'aimerais bien que les initiateurs de Desertec soient soutenus par les responsables algériens», a-t-il précisé. Selon M.Partch, l'Algérie veut être en amont de toute la chaîne de l'industrie des énergies renouvelables, notamment la production des cellules photovoltaïques, et des équipements nécessaires avant de construire la première station solaire thermique, ce qui peut «retarder la réalisation du Desertec», d'après ce responsable. Toutefois, l'Algérie a besoin de multiplier les centrales solaires, avec des technologies différentes, afin d'essayer et puis choisir la technologie adéquate, selon lui. Basé en Allemagne, 'Dii'' compte 56 partenaires issus de 15 pays. Desertec vise à répondre à la fois aux besoins des pays producteurs de la région Mena et à fournir 15% dans un premier temps de l'électricité nécessaire à l'Europe. Né en 2003, Desertec est le nom d'un concept énergétique très ambitieux, qui prévoit l'exploitation de l'énorme potentiel énergétique des déserts pour arroser durablement en énergie électrique toutes les régions du monde. Le versant industriel du projet sont «Desertec Industrial initiative» (Dii) et le consortium Medgrid. Le 23 janvier dernier, le P-DG du groupe Sonelgaz, Noureddine Bouterfa s'est exprimé sur ce sujet. Il a soutenu que le projet Desertec auquel l'Algérie a adhéré va permettre à Sonelgaz d'identifier les projets de partenariat avec les entreprises initiatrices pour produire et exporter de l'électricité solaire vers l'Europe. Mais l'Algérie conditionne l'exportation vers ce continent par la mobilisation d'importants financements que le groupe Sonelgaz n'est pas en mesure de mobiliser à lui seul, et aussi par la réalisation des interconnexions nécessaires au transport de l'électricité. Actuellement, l'Espagne et l'Italie par lesquelles vont transiter les lignes de transport d'électricité, ne sont pas entièrement interconnectées au réseau électrique européen, précise M.Bouterfa. Le projet d'intégration des réseaux électriques de la Méditerranée (Med-Ring) devra, selon lui, aider à réaliser l'interconnexion entre les pays des deux rives de la Méditerranée. Par ailleurs, M.Bouterfa a rappelé que «l'Algérie compte investir 60 milliards de dollars pour produire à partir des énergies renouvelables 12.000 MW d'électricité à l'horizon 2030, soit 40% de ses besoins à cette date».
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