Christian Mantei. Directeur général de ODIT France
« Les opérateurs français sont intéressés par une coopération concrète » Christian Mantei, directeur général de ODIT France, une agence publique d?ingénierie et de développement, placée sous l?autorité du ministre français en charge du Tourisme, présent aux assises du tourisme, nous livre son analyse. Quelles sont vos impressions sur ces assises ? J?ai répondu à l?invitation du ministre de l?Aménagement du territoire, de l?Environnement et du Tourisme avec beaucoup de plaisir et je représente le ministre français Luc Chatel. Ce qui se passe en Algérie est important pour nous, et l?on note une volonté très forte de développer le tourisme ainsi que la réalisation du schéma directeur du plan touristique qui est de très grande qualité parce qu?il est complet et intelligent avec des propositions d?aménagement des territoires et de développement des filières touristiques qui sont des propositions performantes. Le développement du tourisme en Algérie est une chance pour l?Algérie et le tourisme mondial, car nous avons besoin de voir apparaître des destinations à fort potentiel pour développer le marché mondial du tourisme. La transformation d?un territoire en destination n?est pas chose facile. Il ne faut pas confondre un territoire et une destination qui est une offre globale de service qu?on va constituer, un positionnement, le développement d?une identité marketing sans perdre ses racines, son identité ou son âme. Pensez-vous que le marché algérien soit porteur ? L?ensemble des acteurs français du tourisme privés et publics sont intéressés par une coopération concrète et par le fait de réaliser des projets. Les investisseurs français sont très attentifs à ce qui va se passer lors des assises, notamment dans l?hôtellerie, mais aussi les fournisseurs qui peuvent apporter leur savoir-faire, les architectes, les urbanistes et les cabinets d?engineering. Le tourisme c?est l?échange et la co-production, il fait participer les gens de tous les pays à un projet au bénéfice du territoire et de ses habitants. Il y a beaucoup de désir de Paris et d?Alger d?aller vers des projets concrets, il y a des stands d?exposition intéressants pour nous, je vais les visiter parce qu?on a des demandes en France et il faut mettre en relation les investisseurs français avec les Algériens. A votre avis, comment relancer la destination Algérie ? On a beaucoup de Français qui ont des racines en Algérie et qui viennent de plus en plus en vacances, mais pas assez parce que l?offre n?a pas été suffisamment créée, c?est une chance pour la destination Algérie, vous disposez de prescripteurs, d?un public d?ambassadeurs capables de faire venir d?autres Européens. Quand on regarde la fréquentation touristique de l?Algérie : sur 1 500 000 visiteurs, vous avez 35% de Français, c?est beaucoup. Il y a un potentiel dans le pays (nature, environnement, patrimoine culturel) et du côté du marché, il faut faire croiser ces deux potentiels. Les problèmes de sécurité freinent-ils l?élan ? Le marché international du tourisme est très sensible au problème de la sécurité, il ne peut pas y avoir de développement durable du tourisme dans des zones à risques, mais en même temps, lorsque des efforts sont faits, le marché les comprend et aujourd?hui les signes qui nous viennent de l?Algérie de fait que les 2 gouvernements travaillent ensemble et les mesures prises sont assez forts et rassurent le marché. Il faut faire la preuve de la sécurité et communiquer avec d?autres images, c?est vrai il y a eu des risques et des événements qui ont été perçus négativement, mais il n?y a pas que ça en Algérie, il y a des images positives de l?hospitalité. Nous, Français, on se sent très proches, on est amis avec des Algériens, on vit avec eux les images du Sud et d?Alger. Il faut envoyer cette énergie positive sur les marchés européens pour contrebalancer le reste.
Posté Le : 13/02/2008
Posté par : sofiane
Ecrit par : Kamel Benelkadi
Source : www.elwatan.com