Algérie

Christian Buono



Christian Buono
Rappel - Né en 1923, Christian Buono est resté en Algérie jusqu'en 1966 quand il est parti en France.
Il a été directeur d'école à Makouda ainsi qu'à la Cité La Montagne à Alger. C'était un homme discret, un militant de l'indépendance de l'Algérie dont il avait décidé de revendiquer la nationalité.
Il était binational. Reconnu comme ancien moudjahid, il reversait sa pension à une Association de femmes algériennes. Il est l'auteur de deux ouvrages L'olivier de Makouda et Témoignage d'une babouche noire qu'Henri Alleg avait préfacé. Dans L'Olivier de Makouda, Buono, qui fut instituteur en Kabylie, retrace son parcours singulier en Algérie.
Il raconte les bons souvenirs, mais aussi les moments les plus rudes.
Entre la période de la Guerre de Libération nationale et les premières années de l'indépendance, il raconte son histoire avec cette terre si vaste et si généreuse, qu'est l'Algérie. Christian Buono, militant de base, anonyme parmi les anonymes, petit maillon de cette grande chaîne de la lutte pour la liberté, militant du PCA, dès le déclenchement du conflit pour l'indépendance, lui, l'Européen, choisit, avec sa famille, le camp algérien et deviendra citoyen algérien.
Son itinéraire est exceptionnel. Il dévoile pour la première fois le parcours d'un homme assumant son choix. Enseignant, il fut dans les ville et dans les campagnes, un témoin privilégié de la vie du peuple algérien et des Français de condition modeste. Marié en 1947 à la s'ur de Maurice Audin, il suivit la voie tracée par ce jeune universitaire, mort chahid, dans les chambres de torture de l'occupant, en 1957.
Christian fut arrêté pour avoir hébergé de hauts responsables du PCA, il passa deux ans en prison (1957-1959) et deux ans dans la clandestinité jusqu'à sa libération à l'indépendance.
Il participa au travail d'édification de l'Algérie nouvelle (1962-1966). Grâce à son premier livre Témoignage d'une babouche noire, paru en 1988 et qui fut vendu en librairie à Alger, Christian Buono reçut avec une émotion non dissimulée, des lettres de ses anciens élèves, et même leurs visites, heureux de constater que ' après plus de trente ans ' eux non plus n'avaient rien oublié. «Pauvre Algérie, que de tourments tu vas subir encore pour ta liberté !...Et nous ' Ce sera dur, mais notre place est du côté des opprimés», écrit l'auteur.
L'Olivier de Makouda contient aussi des photos et des documents qui nous invitent à un voyage dans le temps.
Le Centre culturel algérien de Paris lui avait rendu un hommage en présentant son livre quelques mois avant sa mort. Cela lui avait fait énormément plaisir et lui avait donné l'occasion de l'offrir, dédicacé, à ses amis français et algériens qui étaient présents.


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