Chri, chri

On achète trop. Une nouvelle maladie conçue par le marketing qui nous pousse à consommer même l?inutile. Nos armoires débordent de chiffons. Cela en devient obsessionnel. Nos vies sont cernées de rituels d?achats. A quoi bon tout cela ? Chri, chri pour épater l?autre ? Lui aussi court après le futile. Quelle mascarade !Le pire, c?est d?entendre dire, par ceux-là mêmes, qu?ils n?arrivent plus à joindre les deux bouts. Pas étonnant lorsqu?on voit leur frénésie devant les vitrines. Leur désir d?amasser sans retenue. Que dire encore des distributeurs. Innovant sans relâche pourvu que les gens lâchent. C?est de bonne guerre. C?est toujours plus simple de se plaindre d?être victimes de modes, de marchands... La faute à l?autre. N?est-ce pas ? Cela va de plus en plus vite. On a créé le besoin de plus en plus pressant. Un portable, des gadgets en promotion, le démodé remodé... A tel point que pour supporter cette transe d?achats frénétiques, on a inventé l?achat jetable. Quand je pense que les objets de nos grands-parents résistent mieux que nos dernières acquisitions... Y a de quoi se demander ce que nous souhaitons réellement ?La dépression s?installe doucement mais sûrement. Car à un certain moment, on se posera la question de savoir ce qu?on fait de la terre et, par conséquent, de notre existence. Pauvre de nous. Klana bobi. On est blasés de tout. Rien ne nous émerveille plus. Les objets qui nous entourent n?ont plus aucune valeur. Comme l?existence qu?on mène. Vidons nos cabas. Libérons nos mains et nos esprits pour se concentrer sur l?essentiel. L?essentiel est-il entre nos mains ou dans les magasins. Notre vocation ne se résume pas à débarrasser les étagères des boutiques. Ce serait désolant pour nous. Alors ne jouons pas les M. et Mme Hélas !