Chréa n'est pas tombé ! PAUSE CITRON

La touche Halilhodzic commence à se faire sentir. Dans la deuxième vague de joueurs sélectionnés pour un match officiel, le technicien bosniaque a touché à une «pierre» jusque-là intouchable de la sélection nationale. En écartant Karim Ziani, convoqué de manière systématique depuis 2004, le sélectionneur national sait qu'il va susciter des réactions controversées. Il y a certainement des gens qui approuvent et d'autres qui critiqueront ce choix. C'est dans la nature des choses. Mais contre vents et marées, Halilhodzic sait ce qu'il fait : il empêche de tourner en rond. Cela fait des mois 'pour ne pas dire quelques années ' que Karim Ziani n'est plus en forme. Cela dure au moins depuis qu'il a quitté l'Olympique de Marseille. Attiré par l'argent, l'ancien meneur de jeu de Sochaux-Montbéliard et de l'équipe nationale fait une succession de mauvais choix de carrière. Il s'est très peu soucié de son niveau lorsqu'il a pris le risque d'aller en Allemagne. La Bundesliga est l'un des championnats où il est difficile de se faire une place. Et pas seulement à cause du niveau élevé du jeu. C'est surtout à cause de la différence des styles. Chose qui pousse nombre de joueurs évoluant dans le championnat français à éviter d'aller chez leurs voisins allemands. Malgré son échec allemand, Ziani persiste dans l'erreur. Il a non seulement laissé tomber le club turc qui lui a permis de retrouver du temps de jeu, mais il a pris la décision fatale : il est allé au Qatar, cimetière des footballeurs. Il est vrai que le joueur a eu l'honnêteté de reconnaître qu'il n'a reçu aucune offre sérieuse en Europe. Mais le fait est là : le niveau de celui qui était considéré comme un des meilleurs footballeurs algériens a dégringolé. Sa défense et son maintien au sein de l'équipe nationale deviennent difficiles à vendre. Loin de nous l'idée de tirer sur une ambulance. Karim Ziani est un footballeur talentueux. Il ne faut pas non plus tomber dans la basse ingratitude, puisque le joueur fait partie des rares à avoir choisi l'équipe d'Algérie par conviction et non par défaut comme c'est le cas pour beaucoup d'autres. Ne serait-ce que pour ça, il faut lui rendre hommage. Mais comme chaque chose a une fin, la carrière de Ziani ' qui peut toujours rebondir ' semble être entre parenthèses. Le sélectionneur national l'a compris. Ziani n'est cependant pas le seul dans cette situation. Il paraît que le ménage continue de s'opérer au sein de l'équipe nationale. Pourvu que cela dure. Pour peu que cela soit juste.
A. B.