Chréa ' Blida : Le président du club de ski dénonce

La première piste de ski en Afrique a vu le jour à Chréa en 1921. Mais l'état de cette piste semble être le dernier des soucis de la Fédération algérienne de ski et sports de montagne.Le président du club de ski de Chréa crie au scandale : «Depuis qu'il est à la tête de notre fédération, le président de cette dernière et son staff n'ont jamais visité la station de ski de Chréa dans un cadre professionnel, soit depuis 2012 à ce jour. Aucune activité nationale n'a été programmée par l'actuel bureau de la Fédération dans cette station de montagne.» Notre interlocuteur va plus loin dans ses dénonciations : «Comment se fait-il que la Fédération se permette de mentionner sur ses bilans qu'elle avait organisé des compétitions à Tikjda de ski alpin durant la saison 2017 et nous a même classés à la troisième place, alors que les compétitions n'ont même pas eu lieu. Nous avons d'ailleurs dénoncé ce mensonge devant le représentant du MJS lors d'une assemblée générale ordinaire. Le même problème s'est répété l'année d'après, soit en 2018.
Ils nous ont considérés comme absents, alors que notre club spécialisé en ski alpin n'a signé aucune fiche d'engagement de participation. Exclus par rapport à quoi finale- ment !'». Le président du club de ski de Chréa atteste que son club compte une vingtaine de jeunes athlètes, et est composé d'un encadrement d'élite avéré. Mais ces derniers se heurtent au manque de moyens et d'encouragements de la part de la Fédération de ski.
«Nous sommes mis à l'écart malheureusement pour ce qui est de la discipline de ski alpin. Figurez-vous que le ministre des Sports est venu visiter Chréa pour développer les activités sportives dans cette station. Cela a eu lieu fin 2018, malheureusement, aucun représentant de la Fédération ne figurait parmi la délégation. Une flagrante démission qui ne fait que décourager nos éléments et reculer la discipline en question».
Il ajoute : «Le SG de la Fédération fait office de directeur technique et d'aide trésorier au sein de la même institution. Il n'est pas membre du bureau fédéral, alors que l'assemblée générale extraordinaire du 26 décembre 2015 relative à l'adoption d'un nouveau statut stipule que le SG doit être nommé par le président de la fédération et sélectionné parmi les membres du bureau fédéral, alors que son nom ne figure pas sur la liste de ce bureau.
Là, il y a anguille sous roche !» Et de conclure : «L'absence du collège technique, organe consultatif censé développer les activités liées au ski et sports de montagnes, ne fait qu'envenimer la situation. J'invite à l'occasion le ministère de tutelle à réagir pour enquêter sur le manque flagrant de transparence concernant notre Fédération pour ce qui est de la répartition des tâches et du budget.»