Beaucoup de personnes ont noté le peu d'engouement de la part des Oranais
pour ce rendez-vous ramadanesque, très peu d'enthousiasme à sortir le soir, en
tous les cas durant les premiers jours de ramadhan, surtout en raison de la
canicule et des longues journées d'août qui vous «vident» une personne en fin
de journée.
En parcourant les principales artères du centre-ville, où jadis
l'ensemble de la population ou presque se réunissait, le constat n'est pas très
encourageant. Et puis le centre-ville n'attire plus autant qu'avant. Les temps
ont changé et autant dire que les choses, pour ne pas être carrément révolues,
ont au moins pris un sacré coup !
Certes, après un début de ramadhan «poussif», les gens ont repris leur
vieille habitude d'investir la rue une fois la nuit tombée. Mais le nombre de
gens qui se rendent encore à la rue Larbi Ben M'hidi, la rue Khemisti ou encore
le Front de mer ne sont rien comparativement à ceux qui préfèrent déambuler le long
de l'avenue Choupôt, même pleine à craquer. Choupôt, depuis quelques ramadhans
déjà, prend la part belle aux rues et avenues prisées dans le temps par les
Oranais. Elle les défie carrément ! Résultat des courses: de plus en plus de
personnes préfèrent se promener sur cette avenue, où, pour le coup, de
nombreuses crémeries et cafétérias sont installées, plutôt que d'aller dans des
lieux déjà connus que compte le centre-ville oranais et qui n'attirent plus
personne.
Les gens préfèrent ce qui est nouveau et c'est la raison pour laquelle
deux crémeries à Choupôt, celles se trouvant près de Sidi Senouci, grouillent
chaque soir de monde. Cela au point d'obliger les propriétaires à dresser des
tables à profusion, un peu partout dans la placette, et de ne pas parvenir,
malgré cela, à satisfaire la demande !
Si, le jour, M'dina Jdida est indétrônable, la nuit c'est Choupôt qui a
la palme et celle-ci a même ses «ferracha», ses «crieurs», ses… pickpockets.
Mais, hélas, ce «trop» d'engouement a fini par rompre quelque peu le charme.
Tout d'abord, il est à noter que tout le long de cette avenue, des commerces en
tout genre, qu'il s'agisse de vendeurs de DVX, de vêtements, ou encore de
jouets pour enfants, squattent les deux trottoirs de l'avenue et même les arbres
sont utilisés. Et si l'on prend en compte «l'étroitesse» des trottoirs, on
comprendra sans peine que les chalands, afin de pouvoir marcher à leur aise, se
rabattent sur la route. Or, cette dernière est «noire» de voitures qui y
circulent dans les deux sens, au grand dam des piétons, conduisant parfois à
des situations inextricables. C'est peut-être exagéré, mais pour faire trois
pas il faut compter cinq minutes au moins, un calvaire pour ceux qui sont
pressés et même pour ceux qui ne le sont pas.
Finalement, l'idée de rendre piétonnière l'avenue Choupôt après la
rupture du jeûne n'est pas si mauvaise, mais il faudrait que l'on s'y prenne
avant la fin du… ramadhan.
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Posté Le : 22/08/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : El Kébir A
Source : www.lequotidien-oran.com